Les Royaumes de Jade
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 Yuãn Gēn zhì

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Yuãn Gēn zhì
Yuãn Gēn zhì


Yuãn Gēn zhì Vide
MessageSujet: Yuãn Gēn zhì   Yuãn Gēn zhì EmptyMar 22 Déc - 12:48

.Identité


♦️ Nom : Yuãn
♦️ Prénom : Gēn zhì
♦️ Surnom : "L'oeil du dragon", "Le prêtre blanc".
♦️ Âge : 18ans bien que le peuple de Sizheng fait courir le bruit qu'il serait aussi vieux que le mythique dragon de l'eau.
♦️ Préférence sexuelle : C'est un jeune homme et un jeune homme qui ne connait que peu les expériences de la vie, aussi Yuãn est il innocent de tout rapport sexuel.
♦️ Royaume d'allégeance : Sizheng

♦️ Profession : Prêtre de Sizheng


.En détail

♦️ Description physique : Impossible de ne pas voir ce jeune homme quand il passe près de vous. Non pas qu'il soit plus beau, plus éblouissant que tous les autres jeunes hommes, non pas qu'il ait une carrure imposante ou une musculature extrêmement développée. Non, rien d'extraordinaire dans cette silhouette fine et gracieuse. Mais quelque chose fascine, subjugue sur son passage. Certains pensent que cela vient de l'apparence étrange de ses oreilles, pointues et longues, ceux là disent que le prêtre est l'enfant d'une puissante mage et du dragon de l'eau. Ces rumeurs, l'enfant prêtre ne cherche pas à les démentir, peut-être même en joue t-il lorsqu'il arbore des ongles longs, taillés en pointes, ressemblants plus alors à des griffes qu'a des mains, Yuãn se plait à jouer la transformation, l'hybridité. Il faut alors que les esprits échauffés de Funan voit en ce prêtre un monstre assoiffé de sang et de barbarie. Pourtant le visage de ce monstre est bien doux, bien paisible pour faire preuve de la cruauté qu'on lui confère.

C'est en ce visage, aux traits aussi purs que d'une délicatesse toute faite de sérénité et d'enfance. Voila ce qui frappe le plus les esprits simples, la jeunesse de ce visage, de ce corps, une jeunesse que l'on pourrait reprocher à un prêtre.. pourtant, lorsque ceux qui pensent qu'un si jeune homme n'a pas sa place en temps que prêtre croisent le regard de ce même prêtre, ils ne peuvent que changer d'avis. On ne devient pas prêtre avec de l'innocence et de la naïveté, le regard de Yuãn en témoigne; il y a quelque de terriblement mélancolique, un savoir qui semble immense mais muet, une connaissance des choses et des hommes emplit d'amertume. Ses cheveux blancs, diaphanes lui donnent un air froid d'intouchable qu'il ne se veux pas vraiment mais qu'il subit plutôt comme quelque chose qui est là et qui sera toujours ainsi. Il ne possède pourtant pas un physique ingrat. Fin et délicat, sa démarche légère s'allie à une assurance rassurante, une présente qui apporte comme une caresse de chaleur. Ses muscles sont aussi discrets que tenaces, sa force réside dans sa souplesse, dans sa rapidité, et s'il peut rivaliser en force brute avec n'importe quel soldat ou lieutenant de Sizheng comme de Funan il est bien plus à l'aise dans les combats tout en adresse.

Un charme étrange se dégage de ce jeune homme, de ses mouvements, de l'attention qu'il porte sur les gens, un charme qui dérange parfois, qui offusque les dames de la cour, pourquoi ? Parce que jamais un charme n'a été aussi sincère, aussi dénué d'étude, d'expérience et de but, un charme animal parce qu'innocent, irrésistible parce que sensiblement humain.


♦️ Description psychologique : Si l'eau se ride par la seule caresse d'une feuille, elle peut rester des décennies sans ne jamais faire plus de remous. Voila là l'humeur habituelle du jeune homme. D'un calme toujours égal, il n'haussera le ton que lorsqu'il le faudra, préférant le silence à des mots lâchés comme des animaux hors de contrôle. Marchant sans empressement, si l'enfant donne parfois l'impression d'être perdu dans un ciel emplit de mélancolie et de pensées bien éloignées de la terre ferme, il sera toujours attentif à ce qui l'entour. L'oreille sensible mais les lèvres le plus souvent closent, il se fait gardien involontaire des secrets célestes de par son rang et de ces petites cachoteries que les villageois aiment à se délester dans les oreilles des muets.
Enfin de compte, peu savent ce qui peu bien habiter les pensées de cet enfant du dragon. Beaucoup avancent de somptueuses hypothèses, il serait en contact avec le dragon de l'eau qui lui dirait quoi faire et qui, à chaque minutes de sa vie, délivrerait son savoir dans l'esprit du prêtre, ou bien il n'y aurait aucune pensées dans la tête de ce jeune homme, juste un silence serein emplit de certitude, il saurait quoi faire à chaque instant sans jamais avoir besoin d'y réfléchir. Lorsque Yuãn à vent de ces rumeurs il en sourit, de ce sourire compatissant qu'on les ancêtres pour leurs cadets. Pourtant.. ceux qui savent voir, ceux qui ont l'esprit assez agile pour ne pas être dupe aux plus fines illusions verront que rien n'est serein dans les prunelles pâles de ce jeune homme. Derrière un miroir calme, derrière la douce et fragile surface de l'eau, le gouffre tourmenté d'une âme qui questionne tout sur son passage laisse entrevoir ce qui ressemble souvent à de la mélancolie; l'ennui.

Et oui, le petit prodige, l'enfant né des études les plus approfondies que l'on puisse offrir à un être, s'ennuie. Il connait les maximes par cœur, il connait les sciences de son temps, il connait les lettres du passé, il est la source d'une magie millénaire et pourtant.. La vie l'a gâtée semble t-il, il ne connait pas la maladie, il la soigne. Il ne connait pas la faim, non plus le manque de bien, son âme est en parfaite harmonie avec son corps.. Et pourtant.. Il semble que quelque chose soit désespérément vide en lui. Pas le savoir, pas les émotions, pas les sentiments.. ou peut-être pas tous. L'ennui vient le prendre alors qu'il voit bien en l'homme ce qui le rend si unique à la création, et il s'ennuie alors même qu'il observe les miracles les plus beaux de la vie, il s'ennuie encore quand la guerre fait rage, cela lui semble finalement si banal, si absurde mais si courant. Pourtant chaque jour qui se lève est une nouvelle question flamboyante, une flamme à travers la surface d'un lac, qu'est ce qui en lui manque ? L'impression d'être là pour une mission précise, d'avoir grandit pour un seul but, un ultime fait.. et d'avoir oublié. Comme il a oublié tout de sa famille, tout de l'endroit où il est né.

Son regard n'exprimera jamais cette profonde incertitude. Mais le jour venu où enfin, il sera donné à l'oeil du dragon de voir en lui ce qui n'est pas et que devrait être, alors l'eau bouillonnera d'un autre souffle.


♦️ Histoire :
"Le Ciel seul est grand."

Le soleil commence à peine à étendre ses milles bras vers le ciel, les perles nées de la nuit frémissent encore de l'obscurité qui les a enfantées quand le chant d'une poule s'élève face à cette aurore qui aurait pu être si paisible. Si le destin avait fait demis tour ce jour là, si tous avaient décidés de ne pas se lever en ce jour, si la nui n'avait pas céder sa place à ce jour.. alors rien de tout cela ne se serait produit.

Rien n'arrête les engrenages du temps. Pas même le grain de sable qui naquit cent jours avant qu'enfin ne soit poser la question qui définit tout être.
Parce que rien n'est plus artificiel et important qu'un nom.




Comment va t-on l'appeler ?


Yuãn.


Le gouffre sans fin, les profondeurs des eaux. Voila le nominatif obscure du nourrisson qu'un pêcheur avait retrouvé, le matin même. Un matin comme les autres, au ciel gris et aux eaux calmes et noires. Balloté doucement par des flots toujours calmes d'un des lacs les plus étendu de tout le Sizheng, l'enfant dormait paisiblement dans un panier de jonc. Il n'avait pas fallu une grande observation pour voir que l'enfant n'était pas des plus banal, ses oreilles fines et pointues encadraient un visage pâle surmonté d'une tignasse de cheveux blancs comme la neige qui dort aux plus hauts sommets des montagnes de Funan. Comme il n'est pas rare qu'un homme de bien soit un homme pauvre, le pêcheur prit avec lui ce bout d'homme qui aurait pourtant pu l'effrayer par sa singularité. Les traits marqués par les soucis d'une vie, les mains calleuses par le travail d'une vie, le pêcheur n'en abandonna pas moins son labeur pour la journée, préférant à sa rudimentaire survie subvenir aux besoin d'un enfant recueilli au milieu d'une eau noire, d'un enfant étrange et seul depuis cent jours. Puisque les gens qui ont un coeur emplit de bonté ne sont pas réticent à l'amour, le pêcheur alla retrouver celle qui partageait sa misère, sa chaumière, sa vie. Le tendre et rude amour posa une seule question, sans jamais que ses lèvres ne demande pourquoi, ni comment, ni même ne se plaigne de cette bouche à nourrir quand eux même n'avait pas le ventre plein. Une seule question pleine de compassion et de ce que seuls les gens dans le besoin savent vraiment faire preuve de nos jours, la bonté, gratuite et sans autre but que d'être.

Comment va t-on l'appeler ?


Et le ciel en cette journée où tout aurait pu aller différemment, s'éclaircit un peu, les méandres de la misère durent trouver refuge dans les plis crasseux et pourtant bien plus nobles que les somptueux costumes des seigneurs richissimes, une lueur était née, une étincelle qui embrasera le feux dans l'antre de la modeste chaumière et réchauffera les coeurs de ces habitants.


On dit que les premières années d'une vie sont toujours les plus heureuses. Dit on aussi qu'elles sont les plus difficiles ? Dit on encore que c'est là que ce joue les évènements les plus formateurs de la vie futur ? Le pêcheur et sa femme n'aurait su répondre à ces questions. Le peuple n'a pas le luxe de s'instruire quand ce sont les érudits qui gouvernent. Le garçon grandit vite. A ses trois ans il avait déjà la hauteur et la carrure d'un enfant de six. Intelligent et habile dans les tâches que l'on lui donnait à faire, il apprit vite que pour manger à sa faim il fallait y mettre de sa sueur. Travailleur, parce que la vie ne laisse pas le choix à ceux qui demande le pain, il aidait autant que sa force le pouvait son père dans ses excursions en mer, sa mère dans ses tâches domestiques. Ces années là, dans la solitude d'un logis chauffé par l'amour plus que par les flammes, l'enfant des eaux profondes les oublieras.. Ces années de bonheur simple, dur mais quotidien, l'abandonné n'en trouvera plus les souvenirs.

Ce dont il se souviendra ? De ce qui suivit. De la colère de la mer qui emporta le pêcheur. De la tristesse de la solitude qui submergera la femme.
Et, quand la mer se déchainera à nouveau, son retour aux eaux noires.

Il fallut milles jours disent les rumeurs d'aujourd'hui, avant que les eaux ne rejettent sur le rivage son enfant. Un mercenaire sans le sou et sans allégeance attrapa ce bambin qui n'avait alors pas vu passer sa cinquième saison. Le garçon, rendu muet par le destin bien impétueux qui le guidait à peine dans ce périple des plus abracadabrant, suivit sans rechigner les pas d'un homme qui ne demandait ni honneur, ni gloire, juste un peu de miel dans sa soupe de miso. Et comme tout enfant, Yuãn apprit de ce qu'il y avait à prendre. L'homme n'était mauvais, c'était une crapule certes mais son coeur n'était pas sombre, il avait juste les yeux plus gros que le ventre. C'était un homme emplit de désir et donc de manque. Jamais satisfait par ce qui l'entourait, jamais reposé. Toujours à la recherche de plus d'argent, de plus de nourriture, de plus de combats.

Le garçon l'observait souvent, cherchant à comprendre ce qui pouvait motiver cet homme dans son chemin, le but qu'il définissait pour sa vie. Il ne trouva pas alors les réponses mais accompagnant ce personnage né des lacunes de la société, il finit par apprendre les rudiments du maniements des armes blanches, se montrant habile de ses mains, le mercenaire vu en lui un apprenti bien serviable. Il ne se trompa que peu. En quelques mois le garçon mania les armes aussi bien que son maître et pu à son tour, "ramener son pain à la maison" comme aimait à le dire l'homme qui en office de maison ne possédait qu'une tente de toile. Les années auraient pu être heureuses, entre deux larcins, deux miches de pain et deux lieux. Mais le destin en avait semble t-il décidé autrement.

L'enfant des eaux ne devait pas devenir un petit mercenaire des chemins. Au cour d'une escarmouche son précepteur fut abattu par l'escorte d'une diligence qui semblait prometteuse, étrangement, la mort de l'homme ne laissa aucune trace dans l'esprit de l'enfant, il ne nota pas cela comme l'achèvement d'une vie mais comme sa disparition, un disparition parmi d'autres. Le chef de l'escorte ne cru pas que l'enfant muet, si jeune et si sale soit vraiment autre chose qu'un futur clochard, le regard que porta cet homme sur l'enfant, Yuãn ne l'oubliera pas. Un regard méprisant, supérieur et malsain. Pour la première fois, l'enfant rencontrait un être hostile. Sans rien comprendre de cette hostilité affichée, il comprit qu'il voyait là un simple exemple et non un cas unique. S'écartant de cette menace sans autre but que d'être orgueil, le petit être chétif ne perçut pas le regard qui entre les rideaux de la diligence l'épiait.

Une main qui sort des abimes d'une cabine. Un index qui se replie. Voila l'ordre sans appel. Le destin qui semble s'amuser à marquer le virage.

L'enfant plut aux petits dieux de la société. Un noble. Un de ceux qui, toujours le ventre plein, prend le loisir de s'occuper des petits êtres qui croisent sa route et qui montre un semblant de particularité. Parce que la noblesse ne demande que cela.. de la singularité. Et le minois délicats, les oreilles étranges, l'allure amusante de cet enfant là intéressa la noblesse. On "engagea" l'enfant comme on appel un fou du roi, il était là pour attiser la précieuse curiosité d'un homme aux robes des plus colorés, jamais les yeux pâles de l'enfant n'avaient pu observer plus beaux paons. Puis le noble se désintéressa et comme un jeu que l'on met aux rebuts, l'enfant devint domestique, puis par les qualités qu'il montrait dans le maniement des armes et avec ses six ans on le fit parvenir à un maître d'arme ayant la charge d'en faire une élite dans la garde du noble. Toujours aussi rapide dans son apprentissage, le garçon réussi très vite à étonner le maître qui, à son tour, s'intéressa à ce petit être si maigre et pourtant si ténu. Yuãn retrouva la parole au cour d'un des entrainements les plus intensifs que pouvait proposer son nouveau précepteur. C'est alors que ce noua à ses cheveux blancs et déjà longs, le ruban rouge des apprentis d'un maître reconnu dans l'art des lames.

Mais l'enfant n'eut pas l'occasion de dévoiler plus de dextérité. Un an à pein après avoir accroché le ruban à ses cheveux, un incident allait à nouveau faire vaciller le destin.


Yuãn Gēn zhì Yuanlavoiedeleau

La guerre est une chose bien mauvaise pour les coeurs. Le jeune Yuãn ne pu que s'en persuader alors que les combats menaient chaque jour plus d'homme au front et en ramenaient un peu moins chez eux, et encore, ceux qui revenaient semblaient absents, profondément bousculés ou encore amputé. Plusieurs centaines d'hommes erraient bientôt dans les rues, aux chômages parce qu'handicapés. Un poids de plus dans un pays en guerre, la honte vint bientôt arpenter les rues, compagne déplaisante de ces survivants qui ne pensent plus qu'à la mort. Et puis.. le maître d'arme fut lui aussi envoyé. Lui aussi revint.. blessé, dans son orgueil d'abord puis à l'abdomen. Les médecins vinrent. On ne donnait plus que deux nuits à cet homme. Plus que deux jours mais déjà tous se détournaient. Personne ne semblait plus s'intéresser au maître des lames. Yuãn ne comprenait pas encore cette étrange expression sur le visage de ceux qui posaient les yeux sur le logis du maître mourant. Mais enfin il comprit.. il comprit la mort. L'enfant refusa d'abord ce phénomène, mourir, ne plus être, jamais. Pourquoi faire ? Il y avait tant à apprendre ? Le maître avait il finit d'apprendre tout ce qu'il voulait ?


J'aurais tant aimé voir fleurir les cerisiers..

Voir fleurir les cerisiers, quel dernier voeux étrange. Qui avait il en ces fleurs ? L'enfant alla chercher auprès des arbres nus d'hiver ce qui, en eux, avait à faire avec la dernière espérance d'un homme mourant. Posant ses paumes et son front sur le tronc sombre d'un cerisier, Yuãn l'interrogea. A haute voix d'abord puis de plus en plus bas, comme un murmure son souffle se glissa jusqu'aux veines de l'arbre qui frémit au son d'une innocente question.

Pourquoi ne fleuris tu pas ?

Entre les doigts blancs et enfantins se glissa le frisson végétal et soudain, le garçon sembla saisir une vérité des plus fondamentale. Sans ouvrir la bouche il ferma ses paupières et ses oreilles au monde extérieur et ne se concentrant plus que sur son voeux le plus cher, demanda avec toute la mélodie des vents traversants les océans et les montagnes pour venir réchauffer et fleurir les cerisiers..

Fleuris, c'est un mort qui te le demande.

Et l'enfant, une lueur flamboyante au fond des yeux, leva le menton, ouvrit ses paupières et..

Mais qu'est ce que tu racontes gamin ?

Une main large et chaude vint peser sur l'épaule de Yuãn. Le forgeron, un homme gentils mais un peu brusque, arracha l'enfant à sa concentration.

Comment veux tu que le cerisier fleurisse ? On est en hiver ! Tout est mort.

Et alors que jamais on avait vu de violence en l'enfant aux cheveux blancs, le garçon s'écarta brusquement, les points sérrés il cria avec toute la férocité et la conviction d'un dragon :

Rien n'est mort !

Ses mots résonnèrent dans la rue entière, propageant avec eux la volonté de l'enfant, les passants surpris dans leurs tristesse de guerre levèrent le menton des flaques de boues qu'ils contemplaient et un murmure naquit, un murmure qui s'amplifia soudain. Le gamin qui avait fermés les yeux sous l'effet de sa brusque contrariété les ouvris lentement, se demandant si ce qu'il avait dit était le fruit de ce soudain fourmillement. Ce qu'il vit alors.. le fit sourire. Et ce sourire perdura bien après que son corps chuta, inconscient.
Il se réveilla deux jours plus tard. Un homme encapuchonné le regardait avec bienveillance. L'enfant ne dit rien, n'essaya pas même de se lever du lit où il était confortablement allongé, demanda seulement, avec l'innocence et la justesse habituelles :


Les cerisiers savent fleurir même en hiver n'est ce pas ?

L'homme pencha le menton, un léger sourire aux lèvres.

La nature n'accorde pas ses fleurs à n'importe qui les demandent. Bienvenue au temple du Dieu Dragon, enfant bénit du dragon.


Bien évidemment il ne fallut que peu de temps pour que l'enfant en question ne pose toutes les questions qui pouvaient lui venir à l'esprit. Mais quand enfin on lui apprit qu'il était resté deux jours endormit il ne pu réprimer son inquiétude. Le moine lui apprit alors que non, le maître d'arme n'était pas encore mort, qu'il s'attachait à la vie parce que son protégé avait réalisé son souhait il voulait encore le revoir avant de partir vers les terres brumeuses du dieu dragon. Avec toute la politesse d'un enfant pressé, Yuãn fit faux bond au moine et couru aussi vite que les jambes d'un enfant de sept peuvent le permettre. Tout en détalant comme un lapin, le garçon pu reconnaitre l'effet de sa volonté.. ce n'était pas un cerisier qui avait fleuris.. mais ceux de la rue entière. Émerveillé plus que impressionné, le garçon ne s'attarda pas à son miracle, qu'importe un arbre en fleur si la vie s'en va de celui qui l'a demandé. Arrivé auprès de l'homme sanguinolent, Yuãn demanda s'il avait vu, s'il était temps maintenant pour lui de renaitre, tout comme les cerisiers n'étaient pas mort.

Ne t'inquiète pas bénit du dragon, là où je vais je pourrais voir les cerisiers en fleur pour l'éternité. Tu ne seras pas abandonné petit dragon.. tu as une famille désormais, un destin. Accomplit le avec justice et tu n'auras jamais à craindre la guerre.

L'homme s'éteint quelques heures plus tard et la nouvelle famille de l'enfant vint le chercher. Sa nouvelle famille.. les moines du temple du dragon de l'eau. Ainsi débuta le véritable destin de l'enfant. Parce que tout homme doit s'attacher à suivre une voie, Yuãn devint fils du dragon de Sizheng et s'avança sur la voie de l'eau.


Yuãn Gēn zhì Yuanlechantdudragon

Les années passées au sein du temple furent les plus longues et les plus fructueuses que Yuãn passa dans un même endroit. A ses sept ans il commençait l'apprentissage de la magie mais aussi les études des sciences, de la littérature, de l'histoire et de la philosophie. Doué dans tout apprentissage, l'enfant développa très vite une soif de savoir qu'il fallait chaque jour assouvir et dont les moines commencèrent à avoir peur, l'enfant grandissait mais ses questions ne se tarissaient jamais, à tel point que l'on vint à se demander si un jour il n'aurait pas tout apprit ! Cette hypothèse semblait farfelue. Et on l'oublia totalement quand, à ses douze ans, l'enfant du dragon fit don d'une nouvelle démonstration de ses pouvoirs.
On vint apporter le corps ensanglanté d'une jeune fille, une fille de paysan qui était allez trop loin dans les terres de Funan et s'était fait agressée par des esprits éméchés, du moins c'est l'histoire que l'on compta aux moines pour leur demander assistance. La blessure, plaie béante à l'épaule droite, semblait déverser tout le sang que ce petit corps de jeune fille pouvait contenir. On secoua la tête, il n'était pas possible de sauver cette enfant. On ne pouvait que lui offrir une fin dans les meilleures conditions, le paysan et père acquiesça et on emporta la fille dans une chambre, les moines étendirent quelques onguents pour apaiser la douleur et on laissa le père et la fille se dire adieu. Mais la fille ne mourut pas aussi vite que prévu, elle semblait se rattacher à la vie avec la force d'un lion, la paysan finit par s'endormir auprès du corps inconscient de la chair de sa chair. C'est seulement à ce moment que Yuãn osa entrer dans la chambre, il y avait là une étrange odeur de sang et d'eau stagnante, comme si le fluide vitale ne savait que faire, quitter le corps où y revenir et restait comme en suspend. L'enfant se baissa sur le visage de la jeune fille, elle était belle, du moins c'est ce que pensa Yuãn qui n'avait vu que des hommes depuis son entré au temple. Il se demanda fugitivement ce qui faisait la différence entre les hommes et les femmes, non pas physiquement, ses études avaient déjà répondus à cette question mais fondamentalement, qu'est ce qui faisait naître femme ou homme ? Un mouvement sur le visage de la fille interrompit ses interrogations, il était visible qu'elle se battait pour vivre, qu'elle ne voulait pas quitter cette terre, qu'elle ne pensait pas que le temps était venu pour elle. Il se dégageait alors de cet être sur le bord de l'abîme une envie si féroce de vivre que le jeune garçon qu'était Yuãn ne pu faire abstraction et son coeur guidant sa volonté il posa ses mains dans le sang de la jeune fille et ses yeux à demis clos, ses lèvres à demis ouvertes.. Le chant du dragon s'éleva.

Il avait longtemps étudié les sciences du corps. Les mécaniques d'un corps vivant, végétal ou humain ne sont pas si différentes, elles reposent toutes deux sur un élément essentiel; l'eau. L'eau était le principal élément qui faisait vivre un arbre comme un humain, c'était la première leçon qu'il avait lui même tiré de son apprentissage. Pour sauver une plante de la mort il fallait lui donner d'abord de l'eau, ensuite de la chaleur et de l'attention. Il avait sauver des plantes, sauver cette fille ne devait pas être très différent. Il suffisait juste d'un peu de volonté. Maîtrisant la magie bien plus efficacement que lors de son premier essais sur les cerisiers, le jeune garçon se plongea dans la méditation, le lieu où son esprit se trouvait le plus calme et le plus apte à usé de sa volonté sur les choses de la nature. Cette fille était comme une plante, parcouru de milliers de veines et ces veines transportant le fluide vital à travers son corps, le problème était là, une feuille avait été éventrée et sa sève se répandait en tout sens, le chaos prenait la place sur l'ordre et la mécanique s'en trouvait bouleversée. Il fallait juste refermer cette plaie, reformer les circuits, tout était là, il n'y avait rien à inventer, la nature avait doté cette fille de tout ce qui était nécessaire à sa guérison, il y avait juste un engrenage endommagé. Alors sans jamais penser à son propre corps, Yuãn investit toute sa conscience dans celui de cette inconnue, il plongea son esprit au coeur d'une mécanique si précise et minutieuse qu'il faillit s'y perdre, mais son objectif était trop présent. Et alors que tout ce qu'il avait apprit durant ces dernières années se mêlaient à la volonté pure de son coeur on dit que la voix du dragon chanta par sa bouche. Que le royaume tout entier fut parcouru d'un frisson de chaleur.. mais la seule chose qui soit certaine dans cette histoire, c'est que l'on retrouva l'enfant inanimé par terre et la fille.. la fille ne saignait plus.

Si en effet la jeune fille sortie debout du temple, ce ne fut que plusieurs mois plus tard et avec une très nette infirmité au bras, la rumeur n'en parle que peu, partout on ne bavardait plus que de l'enfant prodige, du miracle de l'enfant bénit du dragon, c'est à ce moment que certain osèrent parler de la réincarnation du dragon de l'eau. Des rumeurs qui durent se raisonner, l'enfant prodige en question dont le nouveau nom avait été si abondamment déversé dans le royaume de Sizheng était dans un état des plus mauvais. Son corps avait été mis à bout de force par la concentration qu'il avait du fournir et son esprit avait besoin de repos, "il aurait pu mourir, dirent les moines, mais sa volonté est forte."

Yuãn sortira de sa léthargie quelques semaines après le départ de la fille. Il reprit ses études mais désormais quelque chose de nouveau l'intéressait, la vie. Il l'avait délaissée et ne s'en rendait compte que maintenant. Ainsi se mit il en quête de prodiguer le bien autour de lui, puisqu'il ne voyait pas d'autre utilité à son don. C'est ainsi qu'il demanda l'autorisation à la reine d'ouvrir les portes du temple pour faire de quelques unes de ses immenses salles, un refuge pour tous les blessés qui ne pouvaient être prit en charge par les médecins soit par manque de place soit parce que leurs blessure nécessitait l'intervention de la magie des moines. Il n'eut jamais à soigner de blessure aussi grave que celle de la jeune fille mais chaque plaie trop importante pour être soignée avec des onguents est un défis pour le jeune garçon, à peine devenu homme. Il passe encore trois ans dans le temple quand enfin la trêve est déclarée. Son nom est alors connu de tout l'empire, il est Yuãn Gēn zhì (petit rappel Yuãn = gouffre, eaux profondes, Gēn zhì = guerrir complétement / éradiquer), Yuãn Gēn zhìi le prêtre blanc, l'esprit du dragon.


Yuãn Gēn zhì Yuanlespritdudragon

Cela fait désormais trois années que le jeune garçon est devenu prêtre et pourtant, on ne l'a jamais vu aussi loin de son temple. Les prières qui étaient devenues un exercice quotidien depuis son arrivé au temple devinrent moins fréquentent. La raison de ce changement ? L'évolution. Depuis cette extraordinaire mais unique, et elle le restera, expérience de la vie le jeune homme est devenu plus silencieux, il s'est arrêté de poser des questions aux autres et se les posent à lui même. Il comprend mieux les hommes et aussi il comprend mieux le vrai sens de la prière et peu maintenant s'en détacher. Et alors qu'il semble être au sommet de son art, alors que son esprit est cultivé et puissant, le jeune homme commence à peine à faire ce que les nourrissons sont capables de faire.. des rêves.



Mais ce jour n'est peut-être, qu'une histoire.




♦️ A savoir : - Une nouvelle rumeur parcoure les terres de Sizheng, un maître forgeron de Funan aurait rendu visite au prêtre blanc et ensemble ils auraient conçus deux armes, l'une pour donner la vie et l'autre pour l'enlever. La première serait cette flûte longue que l'on voit si souvent porter l'Oeil du dragon, la seconde une lame redoutable que le jeune prêtre garderait caché des regards. Ces deux armes de vie et de mort sont devenues, par l'esprit fertile et imaginatif du peuple; les Crocs du Dragon.
- On utilise aussi couramment le nom de Prêtre blanc que de prêtre Gēn zhì pour nommer le jeune homme, et alors que Yuãn semble être passé comme son nom de famille seuls les gens proches de lui ose l'appeler ainsi. Et c'est peu dire que ces personnes là sont très restreintes.
- Si Yuãn maîtrise l'eau et ainsi peu maîtriser les bases d'une médecine plus complexe, il n'est pas Dieu hein (T.T), il ne fait pas ressurgir les membres amputés, ni recoller des têtes à leurs cous. Le nom de Gen zhi (guérison totale) lui a été donné par le peuple et le peuple use fréquemment d'exagération quand il s'agit de faire parler d'un des leurs.


.Divers

♦️ Avez-vous lu le règlement ? Code validé par Zaizy.
♦️ Commentaires divers :
J'espère que mon histoire collera bien, promis j'ai fais attention ! Aussi que je n'ai pas fait trop de fautes.. ce n'est pas mon point fort (mais pas du tout !) alors toutes mes excuses si il reste encore des fautes derrière mon passage attentif. Ah et.. si vous avez le courage de tout lire.. BRAVO mais y a rien à gagner, désolée ^.^'
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Lu Zaizhuan
Lu Zaizhuan
Lu Zaizhuan


Yuãn Gēn zhì Vide
MessageSujet: Re: Yuãn Gēn zhì   Yuãn Gēn zhì EmptyMer 23 Déc - 0:37

Yuãn Gēn zhì 733306

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Yuãn Gēn zhì

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