Les Royaumes de Jade
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 Min Lan Hua

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Min Lan Hua
Min Lan Hua


Min Lan Hua Vide
MessageSujet: Min Lan Hua   Min Lan Hua EmptyJeu 29 Oct - 22:24

.Identité



♦️ Nom : Min
♦️ Prénom : Lan Hua (signifie Orchidée)
♦️ Surnom : Lala, Lan
♦️ Âge : 20 ans
♦️ Préférence sexuelle : Hétérosexuelle
♦️ Royaume d'allégeance : Funan

♦️ Profession : Dame de la cour


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.En détail

♦️ Description physique : A l’image de son nom, la mystérieuse Lan Hua possède la vivace fraîcheur et l’éclatante beauté ces fleurs. Un parfum entêtant dont ne se défait plus et un chef d’œuvre de raffinement, une quintessence de la féminité. Elle était la plus belle femme de son royaume natal et même ici à Funan, on se retourne et on murmure sur le passage de la charismatique courtisane à la saisissante beauté.

Son visage suave aux traits tout en douceur et en délicatesse rend grâce à la pâleur opaline d’une peau sans imperfection, à la texture veloutée et au très léger teint de pêche. Des yeux en amande dont l’iris est un subtil et envoûtant mélange d’un argent de clair de lune et d’un étincelant vert d’eau entrelacés. Un regard troublant, à la fois clair et sombre. Indéchiffrable et perçant âmes et cœurs sans rien offrir en retour que de subtiles et furtives lueurs d’un « on-ne-sait-quoi » bien gardé et un labyrinthe d’un pays aux merveilles oubliées. Un regard étourdissant et mirifique qui cache bien ses secrets et ses pensées. Un regard que, quiconque le croise n’est pas près de l’oublier et continuera d’être hanté pendant longtemps encore par ses yeux d’une fantastique profondeur. Les lèvres fines de la jeune femme sont de texture aussi onctueuse qu’elles en ont l’air. La promesse d’un paradis secret des lèvres d’un ange.
Sa longue et luxuriante chevelure d’ébène satiné, retombe en d’innombrables boucles souples jusqu’au creux de ses reins lorsqu’elle laisse ses cheveux libres au vent le soir. La journée, ils sont toujours soigneusement attachés en diverses coiffures élaborées et retenus par des « épingles » à cheveux finement ciselées et travaillées. Elle y ajoutant souvent une petite décoration en plus, notamment une « pince » a cheveux pour s’accorder avec sa tenue vestimentaire.
A ce divin minois, s’accorde une silhouette svelte de grâce éblouissante et d’élégance majestueuse. Un corps bien formé, aux formes généreuses juste ce qu’il faut, là où il le faut pour conserver cette harmonie aux intonations féeriques, tout en légèreté. Un corps à la prestance presque divine, tout droit sorti d’un rêve en somme.

Pour ce qui est du reste, elle préfère rester naturelle. Un rouge-rosé pâle vient revêtir ses lèvres et quand aux yeux, un coup de crayon noir pour rehausser le regard. Selon sa tenue vestimentaire, elle applique également un très léger fard à paupière qui ajoute une très légère touche colorée sur son visage naturellement pâle. Rien de lourd ou de très voyant et aucune autre touche de maquillage, tout le reste est au naturel.
Quant à sa tenue vestimentaire elle préfère porter de légère tenue de soie ou s'entremêlent des tons pâles à d'autres plus coloré, aux lourdes parures qu'aiment porter certaines femmes de la noblesse. Elle pense et dit souvent que plutôt que d'arborer des habits, des bijoux et autres décorations lourdes, qui au final éclipse la personne qui les portent, elle préfère les tenues plus simples sans décorations ou seulement très légères, parfois agrémentées d'un « châle » assortit, qui font ressortir davantage sa beauté et sont par ailleurs bien plus confortables. Selon elle, une tenue simple de soie joliment colorée, un « châle » pour la décoration si on souhaite, une coiffure élégamment arrangée, un très léger maquillage et parfois un ou deux petites breloques comme des boucles d'oreilles et un pendentif, font davantage ressortir la beauté naturelle d'une femme qu'un habillement trop lourd. Elle est une femme tout en élégance et en sobriété...

Autre chose a savoir : elle a en sa possession trois pendentifs de jade qui lui sont très précieux. L’un offert par son défunt frère ainé (un pendentif en forme de lune dont l’intérieur creux est décoré d’arabesque et d’une fleur a trois pétales. Dans le « creux » de la lune, se trouve accroché une « perle » de jade bleuté.) : [voir], un autre donné en guise porte-bonheur par celle qu’elle considérait comme une sœur (un pendentif en forme de lune également mais dont « l’intérieur » est serti de pierres de jade blanc. A l’extrémité de cette lune, est accrochée une petite chaine au bout de laquelle pend une « grande » pierre de jade blanc) : [voir] et le dernier, offert par celui qui aurait du être son époux (un disque dont l’intérieur est serti de pierres de jade vert) : [voir]. Elle porte systématiquement l’un d’eux sur elle.


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♦️ Description psychologique : Lan Hua est à la fois une perle de douceur et de raffinement, mais aussi une femme fière et digne à l'inébranlable droiture. En plus de posséder une beauté et une élégance sans pareil, elle est une jeune femme aussi charismatique qu'intelligente. Demoiselle extrêmement brillante possédant une impressionnante culture et un savoir-faire dans bien des domaines qui en feraient pâlir plus d'une et d'un de jalousie, elle sait et aime faire usage de ce qu'elle possède, savoir comme matériel, de manière toujours plus utile, mais aussi de manière étonnante grâce à sa grande souplesse d'esprit. Elle réussit toujours ce qu'elle entreprend et plus que tout se refuse d'abandonner avant d'avoir atteint son objectif. En plus d'être une jeune femme de grande détermination, Lan Hua est une demoiselle ouverte d'esprit et emplie de compassion. Elle est très compréhensive et est prête à faire partager son savoir et son expérience à ceux qui viendraient mander son aide ou ses conseils. Elle doit sa bienveillance et sa générosité à d'une part sa nature serviable, mais aussi à l'éducation qu'elle a reçue. Education basée sur la droiture dont elle est très fière. Elle dit aussi, toujours les choses clairement de manière à ce qu'il n'y ait pas de malentendu par la suite quitte à heurter un peu les sentiments de son interlocuteur. En outre, c'est une jeune fille qui suit ses propres principes tout en sachant respecter les règles de la bienséance.
Aussi chaleureuse soit-elle, Lan Hua, en plus d'être une Dame de la cour, est une personne qui attire irrémédiablement tous les regards et les murmures sur elle, de par sa beauté et sa prestance. De ce fait on lui a souvent dit et répété durant sa jeunesse qu'une Dame de la cour doit être capable de s'imperméabiliser aux coups bas de ses détracteurs. Et il faut avouer que tout autant qu'elle a d'admirateurs, elle a son lot de détracteur, sans doute plus que d'autre part elle fait partie de ceux qui sont le centre de toutes les attentions. Et ce n'est pas toujours pour le mieux dans le milieu aristocratique, elle en déjà fait la triste expérience par le passé. C'est ainsi qu'elle est passée maîtresse dans l'art de dissimuler ses pensées, ses émotions et sentiments aux autres. De ne rien laisser paraitre que ce qu'elle veut bien laisser être vu. Une parfaite maîtrise de soi à toute épreuve. Elle suit donc scrupuleusement les règles que lui à conté lorsqu'elle était plus jeune une vieille amie à son père adoptif : ne jamais laisser transparaitre quoi que ce soit de ce que l'on pense ou ressent, aussi bien dans ses faits et gestes que dans ses expressions et ses yeux. Oui, c'est la règle de base, ne laisser transparaitre aucune émotion, sentiment ou pensée que ce que l'on voulait bien montrer et qui n'arrangerait que sa personne bien évidemment. Ensuite, rester maître de soi en toute circonstance. Perdre le contrôle ne serais-ce qu'un instant serait suffisant pour que vos détracteurs y voient une faille. Pour continuer, on prend tout et autant que l'on peut des autres sans jamais rien donner en retour. Toujours rester sur ses gardes et être sur de ne rien laisser tomber de soi entre des mains qui ne veulent pas toujours du bien. Pour finir, la dernière règle, la plus importante de toute : ne jamais, JAMAIS, se laisser prendre au piège sentimentale. C'est l'erreur la plus grave, celle qui ne doit jamais être commise, celle qui ne pardonne pas... Cette dernière règle, elle apprit par le passé, à ces dépends, à quel point elle ne pardonnait pas si on la « transgressait ».

Derrière la demoiselle sûre d’elle, charitable et accueillante que tous voient, se cache une jeune fille profondément blessée par la vie. De l’horreur d’une guerre civile des plus sanglantes a la perte des êtres chers, Lan Hua, à l’innocence arrachée brutalement durant sa petite enfance, fut durant un temps une fillette renfermée sur elle-même dont ne tirait rien. Pas un son, pas une réaction. Et quand elle daigna finalement réagir au monde qui l’entourait ce fut… violent. Elle était comme un animal sauvage blessé, apeuré et acculé. On ne pouvait l’approcher. Elle ne laissait personne pénétrer son espace vital qu’elle défendait farouchement. Elle est resta méfiante pendant une longue période ou elle restait immobile mais toujours aux aguets, à une distance farouche des autres gens, à observer son entourage d’un œil sombre et méfiant et petit a petit la méfiance c’était transformer en curiosité. Elle se laissa apprivoisée, tout doucement, poussée par la curiosité pour finalement s’ouvrir au monde à nouveau.
Mais il reste toujours des cicatrices de cette époque, bien encrées sur le cœur de la jeune femme qui toujours garde une distance entre elle et les autres si on regarde plus attentivement. Elle est toujours restée superficielle dans ses relations avec les autres, ne se laissant jamais au final, vraiment approcher. Personne n'a pu vraiment toucher son cœur depuis tout ce temps. Elle avait peur de nouer des liens, de considérer à nouveau une personne comme une précieuse existence pour elle. Elle avait peur d'être blessée à nouveau, de devoir endurer cette horrible peine à nouveau. Elle ne voulait plus avoir à souffrir alors elle a fermé les portes de son cœur et les a scellées. Elle était persuadée que ça la préserverait de nouveaux chagrins. Alors, elle se distançait imperceptiblement des autres, toujours avec cet air lointain et mélancolique peint sur ce beau visage. Hélas, un jour un « accident » arriva. Des trois personnes qui durant toutes ces années avaient pu se prétendre proches d'elle, une en perdît la vie. Bien sûr, au fond elle n'en était pas responsable, c'est ce qu'on lui avait dit, mais elle était persuadée qu'elle apportait le malheur aux gens qui lui étaient proches. Elle comprit aussi ce jour qu'aussi hermétiquement que l'on ferme les portes de son cœur, au fond ça ne nous préserve pas des douleurs de la vie et que souvent par cette action égoïste, on en vient aussi à blesser les gens qui nous sont chers. C'est pour cette raison qu'elle fit la promesse à cette personne qu'elle irait de l'avant, toujours de l'avant et qu'elle ne se retournerait pas, même si ça fait mal, même si c'est terrifiant. Depuis, son deuil finit et forte de cette nouvelle détermination, elle va de l'avant pas à pas, tentant de s'ouvrir pus aux autres (tout en respectant toujours les « règles sacrées pour une dame de la cour). Et plus important encore, elle se défait tout doucement des chaines qui la retenait jusque lors prisonnière d'un passé révolu.

Pour ce qui est du reste, on a déjà énuméré ses plus grandes qualités : jeune femme charismatique et intelligente, cultivée, avenante, serviable, ouverte d'esprit, déterminée et droite. Elle a cependant trois principaux défauts : elle joue des mots avec subtilité et il faut souvent posséder une grande souplesse d'esprit pour comprendre le sens caché qu'ont bon nombre de ces paroles. En effet, elle vous eut traité d'idiot que vous ne le sauriez pas ou que vous l'auriez pris pour un compliment. En continuant sur le sujet des mots, elle ne peut s'empêcher de parfois faire preuve d'une ironie cinglante qui est toute sienne dans ses mauvais moments. Finalement, comme dit précédemment, elle est quelqu'un de fier pour ne pas dire de très fier et si de part son éducation elle reconnaitra ses erreurs, en ce qui concerne d'autre domaine, elle préfèrerait mourir plutôt que d'avouer par exemple qu'en fait elle apprécie un tel ou un tel alors qu'elle eut dit précédemment ne pas l'apprécier d'un poil.
De ce qu'elle aime, il y a bien des choses, mais de ce qu'elle préfère moins de choses : elle est une demoiselle curieuse et vive d'esprit qui a soif d'apprendre de nouvelles choses et de ce fait elle lit beaucoup. Elle joue aussi beaucoup de musique qui apaise son cœur et son âme comme elle dit.
Elle joue du Erhu (sorte de violon chinois à deux cordes, pour en savoir plus : Ici), le Di (flûte traversière en bambou, pour en savoir plus : Ici), la Cithare Cheng (pour en savoir plus : Ici), le Liuchin (une mandoline, pour en savoir plus : Ici et le Pipa (sorte de luth chinois, pour en savoir plus : Ici. Elle est aussi excellente danseuse que divine musicienne. Elle aime aussi faire des préparations à base de plantes dont son père adoptif lui a livré les secrets et elle adore flâner dans les jardins. Aime également la simplicité, l'élégance, le raffinement et les jolies choses. Elle aime aussi broder, un art de délicatesse dans lequel elle excelle.
De ce qu'elle n'aime pas, il y a peu de choses, mais elle a en horreur le mensonge. Elle méprise ceux qui près a tout pour atteindre leur but, sont près à faire les pires horreurs. Elle n'apprécie pas spécialement non plus la compagnie des gens trop bruyant ou sans manières.
En ce qui concerne ses relations avec les autres, elle est admirée autant qu'elle est jalousée. Des gens qui l'abordent il y a ceux qui veulent faire partie de son entourage par fascination la plupart du temps ou par curiosité et intérêt. Et puis il y a ceux qui ne lui veulent que du mal... Il est dur, très dur d'avoir sa confiance, mais une fois acquise elle est une amie des plus loyales. Si cette confiance est rompue, on ne peut la récupérer. Il ne sera plus possible de rester aussi proche qu'elle qu'on put l'être. Pour ceux qui lui cherche ouvertement ou dans l'ombre, querelle, elle ne se gênera pas pour rendre subtilement la pareille a ces personnes surtout lorsque de mauvaise humeur. Pour ce qui est de l’amour, elle s’est trouvée à aimer tendrement son défunt époux. Si elle est prête a aimer à nouveau ? Elle l’ignore, elle verra bien le moment venu.


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♦️ Histoire :

De ces jours bénis, il ne me reste que la douce fragrance des fleurs des jardins de notre demeure et nos éclats de rire en cascade…


Les souvenirs de cette époque, celle de sa tendre jeunesse, sont épars pour la jeune fille. Trop jeune peut-être pour en avoir conservé tous les détails… Mais le principal n’en reste pas moins certain. Elle était le troisième enfant d’une famille de la Haute Aristocratie d’un royaume, voisin de Funan, paisible… en apparence, mais ceci viendra plus tard. En plus de faire partie de la noblesse, la famille Min s’était fait une place de choix auprès du Seigneur du royaume. Son père était le Premier Ministre du royaume ainsi qu’un vieil ami du Seigneur. Sa mère, elle restait à la demeure familiale pour s’occuper de la petite dernière et de son deuxième fils. Elle n’était d’une part pas une femme qui aimait s’exhiber en public malgré son époustouflante beauté. La même que celle de la petite Lan Hua. D’autre part, sa mère avait une santé fragile qui ne lui permettait pas toujours de sortir. L’autre frère ainé de la jeune fille, le premier enfant de la famille avait déjà 21 printemps derrière lui et déjà au poste de 2ème général de l’armée. En plus d’être l’ami et confident du fils ainé du seigneur, il était également marié à une de ses filles. Une beauté espiègle qui, murmurait-on, attendrait un heureux évènement.
La jeune fille ne garde que peu de souvenir de son père et de son frère ainé. De par son statut de Premier Ministre, son père était un homme occupé. Il ne rentrait parfois pas de la semaine à la demeure familiale pourtant très proche du château seigneurial. Il était cependant un homme bon et droit et ne manquait jamais une occasion de passer du temps avec ses enfants quand il le pouvait. Il apprenait le maniement du sabre à son second fils. Il inculqua à ses deux derniers enfants les valeurs morale qu’il avait lui-même apprises de son père. Le reste du temps, Lan Hua et son second frère, ayant cinq ans de plus qu’elle, le passait aux leçons dans divers domaines que leur dispensait leur mère. Les deux enfants étaient très liés et étaient tout le temps ensemble, même s’ils se chamaillaient parfois. Le temps passé à courir et jouer dans le domaine familial sous les éclats de rire ou les chamailleries des deux jeunes gens étaient précieux et irremplaçable. Et le soir, son second frère venait toujours démêler sa chevelure, déjà abondante, pour la nuit. La petite fille ne laissait cette tâche à personne d’autre et d’ailleurs son frère s’en ventait souvent, faisant rire leur mère. Ces moments constituent sans doute les plus beaux souvenirs de la petite enfance de Lan Hua.
Le temps continuait de s’écouler paisiblement, rythmé par ces instants d’or. Puis la fillette eut cinq ans. Pour l’occasion, son frère ainé lui offrit un pendentif en forme de lune dont l’intérieur creux est décoré d’arabesque et d’une fleur à trois pétales. Dans le « creux » de la lune, se trouve accroché une « perle » de jade bleuté. Il s’excusa auprès d’elle et de son autre frère de ne pas les gracier plus souvent de sa présence. C’est de son frère ainé qu’elle garde le moins de souvenir. En étant second général de l’armée, ayant une femme et un fils de presque deux ans, il était tout aussi occupé que leur père, mais surtout il avait sa propre vie à mener. Elle admirait cependant beaucoup ce frère dont il ne lui reste aujourd’hui que quelques images fugitives dans sa mémoire et ce pendentif. Et bien que le temps continuait son cours normalement, c’est déjà à cette époque peut être que le sombre présage de ce qui allait suivre, a pris forme.

Quelques années plus tard, il y eut une période où mes parents et mon frère ainé avaient constamment un air sombre, grave et inquiet que leur visage. Le ciel lui-même semblait plus sombre et lourd. Mon autre frère me rassurait en disant que ce n’était rien, des problèmes d’adultes qui ne nous concernait pas alors j’ai cessé d’y prêter attention. Peu de temps après, cette atmosphère oppressante qui régnait semblait s’être évaporé et ils avaient retrouvé leur sourire. S’ils souriaient à nouveau alors, pour moi c’était suffisant, car j’aimais plus que tout ma famille. Un instant durant, j’ai souhaité que ces moments de paix puissent durer toujours. Cependant…


C’était durant une fin de soirée claire à l’aube de l’automne. Il y avait une agréable petite brise qui jouait avec les feuilles des arbres, les faisant virevolter dans les airs dans un ballet gracieux. Il y avait pourtant dans l’air quelque chose de lourd et de glacial qui flottait. Comme un mauvais présage, signe d’une catastrophe à venir… De cette soirée, la petite Lan Hua alors âgée de huit ans, s’en souviendrait toute sa vie. Un souvenir flou et confus, mais pourtant il marquera la fillette a jamais.
Elle et le reste de sa famille venaient tout juste de se coucher. Son père et son frère ainé n’étaient pas à la demeure familiale ce jour-là. Ils avaient été de plus en plus occupés ces derniers temps et leur mine grave et préoccupée, de nouveau présente sur leur visage sombre. Bientôt, une clameur s’éleva dans le silence nocturne. Une clameur enragée qui venait de plus bas, des quartiers résidentiels des fonctionnaires du palais et des courtisans et autres nobles. Le bruit se rapprochait, toujours plus, toujours plus proche, toujours plus fort. La petite fille immobile dans son lit les bruit et les cris, comme s’ils étaient des centaines, des milliers… Ceux qui troublaient la paix de la nuit et qui semblait déferler sur les alentours comme une meute de bêtes féroces, affamées et enragées. Quelques instants plus tard, elle entendit de l’agitation dans maison. Des bruits de pas précipités, des voix qui s’élevaient frénétiquement. La jeune fille sorti de son lit pour aller voir ce qu’il se passait, mais à peine allait-elle franchir le seuil de la pièce qu’une main la retint. Elle sursauta, retenant difficilement un cri de surprise quand elle reconnu son frère juste derrière elle qui lui intima le silence. Il l’entraina jusqu’à sa couche à nouveau tout en lui disant de ne pas s’inquiéter, que c’était une histoire d’adulte et que leur père et leur frère ainé allaient régler ça très vite. Malgré les paroles rassurante de son frère Lan Hua voyait bien que le garçon était inquiet lui aussi et avait une mine grave sur son visage d’habitude espiègle.
Aussi soudainement qu’elles s’étaient élevées, les clameurs se turent. Le silence régnait à nouveau en maître sous le ciel nocturne cependant, ce silence là, n’avait rien de paisible. Il était lourd et inquiétant. Son frère se releva et quitta la pièce tout lui demandant de ne pas bouger. La petite fille tendit l’oreille pour suivre le bruit des pas de son frère. Lorsqu’ils s’arrêtèrent, elle l’entendit parler à leur mère, à voix basse. Des chuchotis agités et anxieux. Elle ne pouvait saisir ce qu’ils disaient mais elle avait l’intime conviction que d’une part son frère savait ce qu’il se passait et que d’autre part quoi qu’il fût en train d’arriver, c’était quelque chose de grave.
Ce silence oppressant qui s’était installé dura, dura et dura encore. Combien de temps c’était écoulé depuis que plus un bruit ne leur était parvenu de l’extérieur ? La fillette n’aurait su le dire. Dans cette intente interminable et angoissante d’une menace inconnue, Lan Hua avait sentit tous ses sens se mettre en alerte et les battements de son cœur s’accélérés. Sa mère avait ordonné à quelques servants et servantes d’aller éteindre toutes les bougies de la demeure, qu’aucune lumière ne demeure. Après cette brève agitation dans la demeure le silence de mort étaient revenu. Encore une fois. Puisque rien ne semblait se passer, Lan Hua commençait à se détendre, se disant que peut être finalement il ne se passait rien de grave, ou que rien n’allait leur arriver... C’est à ce moment que le silence fit place au tumulte. Soudainement, un grondement sourd s’était élevé dans les airs sortant le monde de sa torpeur. Il y avait beaucoup de bruit dehors. Des bruits e métaux s’entrechoquant, les hennissements furieux de chevaux et des cris de peur, de détresse. La fillette entendit soudain sa mère crier, elle criait a son frère de la prendre Lan Hua et de partir d’ici. Avant que la jeune fille est put comprendre quoi que se soit, elle se sentit secoué par son frère qui s’agitait frénétiquement, enfilant ses chaussures en lui ordonnant de faire de même et d’enfiler une cape rapidement. Alors elle s’exécuta tremblante et a peine eut-elle finit de se relever que son frère s’empara de sa main pour l’entrainer a toute allure hors de la demeure familiale, un sabre dans sa main libre. Elle questionna, tenta de le faire ralentir mais elle n’obtint d’autres paroles que celles disant qu’elle devait rester silencieuse et discrète et surtout de continuer à courir sans se retourner et ne pas lâcher sa main. Elle avait peur à présent, elle ne comprenait pas ce qui se passait autour d’elle…

Du reste, tout est flou et chaotique dans mon esprit. Il y avait une forte odeur de fumée et une autre que je n’avais jamais sentie auparavant : celle du sang. Moi et mon frère courions parmi les ombres, derrières les habitations et les ruelles sans un bruit et quand parfois il m’était permis de voir ce qui ce passait je voyais des gens s’effondrer et d’autre debout, leur lames tâchée de sang cherchant leur prochaine victime. Il y en avait aussi qui suppliait d’épargner leur vie ou qui comme nous courait pour tenter d’échapper a cet enfer. C’était le chaos, les quartiers résidentiels étaient en feu et recouvert d’un tapis écarlate du sang des innocents.


Les deux enfants continuèrent à courir. La petite Lan Hua sentait les larmes lui monter aux yeux et serra plus fort la main de son frère. Ce geste fit se retourner se dernier qui tenta de la rassurer d’un sourire mais c’était un faible sourire. Faible et désolé. Son frère stoppa sa course soudainement et la fillette se heurta au dos du garçon. Quand elle « sortit » sa tête de derrière le garçon, elle vit qu’un homme de forte constitution et armé d’une lance leur barrait la route. Il avait un sourire sinistre pendu aux lèvres. Elle n’eut le loisir d’observer d’avantage que son frère en dégainant lui ordonna de fermer les yeux et de ne les rouvrir que quand il lui dirait. La fillette entendit le fracas du métal pendant quelques minutes avant qu’un cri de douleur perçant ne lui parvienne. L’un des deux combattant état tombé et avant qu’elle put s’interroger davantage, la voix de son frère de se remettre à courir tout en se saisissant de sa main. Lan Hua par réflexe rouvrit les yeux et jeta un regard par-dessus son épaule pour voir le cadavre baignant dans son propre sang de l’homme qui leur avait barré la route. Quand elle reporta son regard sur son frère, celui-ci la regardait d’un air désolé avant de s’excusé et de lui expliqué qu’il n’avait pas le choix. C’était lui ou eux. La fillette sentit des larmes couler le long de ses joues pâle tandis que sa deuxième main vint, tremblante, se poser sur celle de son frère qui continuait de l’entrainer toujours plus loin. Ce geste fit s’arrêter son frère qui se retourna vers elle avant de s’accroupir devant la fillette lui tenant toujours la main. Il lui dit que ça allait aller, qu’il la protègerait coûte que coûte. Sur ce, ils reprirent leur course folle. Lan Hua ne sais combien de temps ils coururent mais ils réussirent à se faufiler parmi les ombres sans autres embuches et finirent par sortir de la capitale. La fillette sans jamais avoir mis les pieds, reconnu immédiatement la forêt d’apparence sinistre qui bordait le côté ouest de la capitale. On disait de cette forêt qu’elle était maudite et que ceux qui y mettaient les pieds se faisaient dévorer leur âme ou transformer en démon. Même les plus courageux n’osaient la traverser sans trembler de peur. Il faut avouer que sont apparence sombre et ses arbres si haut et vieux qu’ils cachent le soleil n’a rien d’accueillant surtout si l’on ajoute le continuer hurlement du vent contre les feuille ressemblant au cri d’agonie d’une créature gigantesque. Sans qu’elle puisse questionner son frère, celui l’avait déjà entrainé un peu plus loin, à l’orée de la forêt qui se composait d’un petit bosquet de buisson où ils s’arrêtèrent. Son frère se tourna vers elle et lui dit de rester là, de se cacher ici et de ne pas faire de bruit, de ne pas se faire voir et d’attendre son retour. La fillette protesta longuement, mais son frère inlassablement lui répétait de l’attendre. Il lui promit de revenir très vite la chercher. Qu’il reviendrait la chercher coûte que coûte, que c’était une promesse qu’il lui faisait et qu’en contrepartie, il souhaitait qu’elle reste ici en sécurité en attendant son retour. Tout en disant cela, il avait serré tout contre lui la petite fille en pleurs qui répétait inlassablement le nom de son frère « Yue Liang ». Lan Hua remarqua alors que son frère lui aussi tremblait. Ils se séparèrent et son frère repartit vers la ville tout lui disant une dernière fois « Je reviendrais te chercher. Je reviendrais quoi qu’il arrive je te le promets alors, reste la et attends-moi ». Ce fut la dernière fois qu’elle vit son frère alors âgé de 13 ans.

Alors j’ai attendu, attendu, attendu… Attendu jusqu'à ce que les cris et le fracas des armes ce soient tut. Attendu jusqu'à ce les fumées qui s’élevaient comme une couronne funèbre au-dessus de la ville ce soit dissiper et pourtant mon frère n’est pas revenu me chercher. Alors j’ai continué à attendre. Je ne sais pas combien de temps j’ai attendu. Des minutes ? Des heures ? Des jours ? Je l’ignore mais je sais que la faim, le froid et la fatigue eurent raisons de moi et je laissais les ténèbres me happer…


Le premier souvenir de Lan Hua lorsqu’elle reprit conscience fut celui d’une pièce inconnue ou elle reposait. Un bandage recouvrait sa main gauche, sans doute s’était-elle blessée en s’évanouissant. Combien de temps était-elle restée inconsciente ? Ou était-elle ? Son frère ou était-il ? Etait-ce lui qui l’avait amené ici ? Un bruit de pas et de porte qui coulisse coupa court à ses pensées. Elle tourna la tête pour voir qui se tenait là. C’était un homme d’âge mûr, les trente ans passés celons sa rapide observation. Quand elle vit qu’il ne s’agissait pas de son frère, elle détourna à nouveau la tête ne prêtant guère plus d’attention à l’homme qui prit la parole. Elle capta cependant des bribes d’informations. Elle avait été trouvée par cet homme qui était apparemment Bao Feng, le stratège du royaume voisin au leur. Leur alliés, qui était venu mais trop tard à la rescousse des troupes de son royaume suite à un appel à l’aide lancé par le 2nd général de leur armée. Son frère ainé, pensa-t-elle. Son royaume avait été surpris par l’attaque massive d’un royaume voisin. Elle était parmi les seuls survivants. Ce qui attira sont attention, c’était que parmi les survivant il n’y avait pas de nobles, ni d’enfants hormis ceux du petit peuple qui avait réussi a s’échapper. Alors c’était vrai, elle avait tout perdu, elle avait été abandonnée dans ce monde froid. Son… Son frère ne viendrait pas la chercher. Elle sentie les larmes lui monter aux yeux et elle pleura en silence. Bao Feng interrompit son récit autant en la voyant pleurer que parce qu’un autre homme plus âgé encore venait de faire son entrée. C’était celui qui avait soigné son poignet apparemment foulé, mais étrangement elle ne ressentait pas la douleur. En quelques instants le monde était devenu froid et terne pour la jeune fille. Le médecin royal changea ses bandages et appliqua des onguents mais elle restait impassible.
Plusieurs jours, puis deux semaines passèrent ainsi et elle refusait de parler, de bouger et ne mangeait presque rien.
Elle avait apprit qu’elle résidait dans une chambre du palais, Bao Feng étant trop occupé pour le moment, il était décidé qu’elle resterait là jusqu'à ce que l’on ait décidé de ce que l’on fera d’elle. A force de silence, on s’imagina qu’elle était muette. Le médecin du palais continuait de s’occuper d’elle quand Bao Feng était trop occupé pour le faire. A vrai dire, elle n’avait guère revu l’homme depuis qu’il était venu lui parler à son réveil. Au bout de la deuxième semaine, elle comprit que rester prostré dans cette pièce ne servait à rien. Il fallait se rendre à l’évidence personne ne viendrait plus la cherché à présent. Autant que d’être effondrée, elle en voulait à son frère qui n’avait pas tenu promesse. Elle se mit alors à suivre le médecin partout, toujours silencieuse et discrète. L’homme sembla d’ abord étonné puis amusé par ce nouveau comportement de la jeune fille, bien qu’elle ne réagissait toujours pas au monde qui l’entourait. Il la laissa donc le suivre. Elle le suivait même quand il allait dans ses quartiers pour préparer onguents et remèdes a base de plantes. Elle restait assise dans un coin a même le sol. Elle ne prêtait pas attention à ce qu’il faisait. Elle ne lui prêtait même pas attention, elle restait obstinément recroquevillée sur elle-même. C’est alors, qu’une après-midi ou elle avait suivit le médecin jusque dans ses quartiers, la porte s’ouvrit violemment faisant place à une fillette un peu plus âgée qu’elle et d’un garçon qui était le portrait crachée de la fillette. Il semblait blessé mais Lan Hua ne leur prêta aucune autre attention. Enfin jusqu’au moment ou elle remarqua que quelque chose ou plutôt quelqu’un était penché sur elle. Il s’agissait de la jeune fille qui était entrée quelques instants auparavant dans la pièce. Elle la regardait de haut, un sourire espiègle dansant sur ses lèvres. Elle se mit soudain à parler à toute vitesse et de manière excitée et Lan Hua n’y prêta pas attention, tentant de s’enfoncer le plus possible dans le mur derrière elle pour se faire oublier. Sans grand succès, hélas… Elle entendit le garçon demander à la fillette d’arrêter d’embêter Lan Hua mais elle ne semblait pas faire grand cas de ses paroles.

J’avais été adoptée par Bao Feng, le stratège du royaume qui m’avait trouvé à l’orée de cette fameuse forêt où je vis pour la dernière fois mon frère. Ayant perdu sa femme et son fils unique des années auparavant, l’homme n’avait pu se résoudre à m’abandonner ainsi. C’était ce que m’avait conté Wu Bai Chi, le médecin royal que j’avais suivi partout pendant un bon bout de temps. Depuis, plusieurs mois c’était écoulée et Jin Yuan Wei, la princesse s’entêtait, comme à chaque fois que j’usais de mon temps libre pour rendre visite à Wu Bai Chi, à vouloir m’approcher. Et moi je continuais de la repousser fermement sans grand succès. Son frère ainé jumeau Jin Hui Xiang s’excusait souvent du comportement de sa sœur. Ils étaient jumeaux et avaient trois ans de plus que moi. Et le temps continuait de s’écouler ainsi…


Lan Hua ne pouvait comprendre un tel entêtement à vouloir pénétrer son espace vital. Cette Yuan Wei ou peu importe, commençait petit à petit à l’agacer. Elle ne pouvait plus que difficilement rester sans réaction face à cette créature des plus envahissantes. A chaque fois qu’elle avait l’occasion à vaquer à d’autres occupations que les diverses leçons que lui inculquait le précepteur que lui avait choisi son père adoptif, elle partait se réfugier au plus vite chez Wu Bai Chi. Malheureusement cette princesse de malheur semblait avoir un don pour savoir quand elle était au palais. Le vieux médecin lui avait dit d’un ton amusé lorsqu’il la vit arquer pour la premier fois ses sourcils après une visite de la princesse surexcitée, qu’elle était toujours ainsi et qu’elle n’arrêterait pas de la poursuivre qu’elle n’obtiendra pas ce qu’elle voulait d’elle : une réaction. A la fin de sa déclaration, il avait ajouté un « Tu ne crois pas Lan Hua ? ». Elle n’avait pu retenir un sursaut de surprise à l’entente de son nom, car depuis qu’elle était arrivée ici, elle n’avait pas prononcé un mot. Apparemment ils avaient fini par découvrir son identité et elle regarda l’homme d’un air méfiant, les sourcils froncés. Ce fut peut être là son erreur car elle avait eu une réaction et depuis le médecin ne manquait pas de la taquiner a ce sujet tout en tentant d’engager la conversation. Sans succès. Il changea alors de tactique et il finit par apprivoiser l’animal farouche par la curiosité. Il lui proposa plusieurs fois de s’intéresser à ce qu’il faisait et si les premières fois furent un échec cuisant, il ne se laissa pas décourager. Petit à petit, des petits coups d’œil jetés à la dérobé a l’attention grandissante qu’elle portait aux activités du médecin, elle fini par s’intéresser au plantes médicinales. Si le vieux Wu Bai Chi avait réussi à capter son attention en lui apprenant le secret des plantes quand elle venait lui rendre visite de son temps libre, elle n’avait toujours émit un son. Maintenant, on tenait pour acquis le fait qu’elle fut muette. Enfin ça, c’était jusqu’au jour où la princesse un peu trop insistante avait posé une question qui fit réagir plutôt violemment la petite fille à présent âgée de neuf ans. Le sujet de sa famille était toujours sensible et Yuan Wei venait tout juste de la questionner sur le pendentif qu’elle portait toujours, celui que lui avait offert son grand frère pour ses cinq ans. Elle se souvint s’être retournée brusquement pour dire à la princesse « Tu es agaçante, laisse-moi tranquille ». Sa voix qui n’avait pas été usée depuis un moment était enrouée et la fit tousser. La princesse au lieu de s’être sentie blessée ou offensée, s’était retournée vers son frère surpris, avec un visage rayonnant pour lui faire remarquer que la petite Lan Hua avait enfin parlé.

Si je n’avais pas été aussi surprise par la réaction inattendue de la princesse, j’en aurais très certainement profité pour m’éclipser sans demander mon reste. Au lieu de quoi je suis restée plantée la, un air sidéré sur mon visage. Une grossière erreur. Avant que je ne puisse réagir, elle s’était jetée sur moi m’informant qu’elle était Yuan Wei la princesse de ce royaume. Rien que je ne savais déjà mais apparemment elle avait cru bon de le préciser elle-même. Et comme elle s’était jetée sur moi elle repartie en chantonnant, je ne sais où. Je me demandais à cet instant si cette princesse possédait un trop plein d’énergie ou si c’était de la stupidité à l’état pur. J’avais parlé a haute voix sans m’en rendre compte car le prince qui n’avait pas bougé non plus m’assurer qu’il en était toujours ainsi avec sa sœur. Lorsque je reportai mon attention sur lui, il se présenta comme sa sœur précédemment, mais de manière bien plus polie et digne des personnes de son rang. Les bonnes manières m’ayant inculquée, je lui rendis la politesse et ça sembla le surprendre car il me regarda avec étonnement avant de détourner la tête d’un air gêné en rougissant. A l’époque je ne compris pas pourquoi.
A partir de ce moment, lors de nos moments libres, Yuan Wei, Hui Xiang et moi passèrent la plupart de notre temps ensemble. Bien que pour ma part j’étais la plupart du temps entrainée au rythme de la turbulente princesse. Lorsque ses incessants babillages m’importunaient je m’éclipsais pour aller retrouver le vieux Wu Bai Chi et m’intéresser de ce fait aux herbes médicinales. Pourtant, j’étais reconnaissante à la princesse et au prince qui m’apprenait à écrire et à lire. Les années s’écoulèrent ainsi, en suivant leurs cours et j’eu treize ans…


Treize ans, l’âge ou les jeunes demoiselles de l’aristocratie dont on espérait faire un « beau mariage » entrait à la cours pour devenir une Dame de cour. Bien sur, elles étaient placées sous la tutelle d’une Dame de cour plus expérimentée et suivait un apprentissage laborieux. Lan Hua n’échappa pas à la règle. Elle fut placée sous la tutelle de Xi Ming Che, une Dame de cour d’âge mûr qui s’était retrouvée veuve après une escarmouche avec un royaume voisin qui coûta la vie à son époux. Elle était également une vieille amie à son père adoptif, qui avait du user de son influence pour que ce soit elle qui s’occupe de la petite Lan Hua. Xi Ming Che était une femme à la froide beauté mais surtout stricte et de grande exigence. On disait qu’elle avait déjà formé bon nombre de futures Dames de cour et que, celons la rumeur, ces apprenties pleuraient régulièrement tant l’apprentissage qu’elle dispensait était dur. Le dur labeur n’effrayait pas Lan Hua et la jeune fille était brillante et redevenue docile. Elle savait par le vieux Wu Bai Chi que sous ses airs austères, Xi Ming Che était une « vieille sentimentale » comme le disait le vieux médecin. Si son apprentie savait se montrer à la hauteur des ses exigences, Ming Che pouvait vous ouvrir bien des portes. En effet, elle avait été au service de la reine presque depuis de bien longues années, avant d’être affectée au service de la princesse pour lui apprendre les manières dès son plus jeune âge. Ce qui signifiait qu’en devenant l’apprentie de Ming Che, Lan Hua allait elle aussi être au service de la princesse mais qu’elle bien de chances de se retrouver parmi les favorites pour faire un « beau mariage ». Ming Che avait également de nombreux contact, elle faisait figure d’ainée ou de mère parmi les Dames de cour. La jeune fille n’était pas spécialement ambitieuse, elle était juste redevable a Bao Feng pour l’avoir adopté et de la mettre au service d’une Dame de cour renommée. Le moins qu’elle puisse faire pour « payer sa dette », était de répondre aux attente que l’on avait pour elle (celle qui devenaient apprenties de Ming Che n’était jamais des filles choisies au hasard, c’étaient celle dont on espérait les plus beaux mariages).
Lan Hua se plia donc sans broncher à toutes les tâches dont la chargeait son mentor. Elle accomplissait se que l’on attendait d’elle à la perfection. La princesse lui disait souvent dans leurs moments libres qu’elle était une perle des perles et qu’elle ferait à coup sur un très beau mariage qui rendra fier son père adoptif. Après plusieurs mois d’un rude apprentissage, Ming Che sembla commencer à lui vouer un intérêt tout particulier. Si elle s’attirait les bonnes grâces de son mentor, elle pouvoir recevoir une « éducation » plus poussée que les autres encore mais ce ne serait qu’à son avantage. Elle remarqua alors que Ming Che lui attribuât des tâches plus dures, se montrait plus exigeante mais surtout, la testait en lui tendant des « pièges ». Elle était raffinée de nature mais aussi très vive d’esprit, elle put sans problème esquiver ou contrer ces « pièges » que lui tendait son mentor. Ce petit manège continua pendant plus d’un mois, jusqu’à ce que finalement, un soir, son mentor vienne lui rendre visite dans ses quartiers. Lan Hua se souvient que Ming Che ne prit pas la parole tout de suite, elle tourna en rond dans la pièce, son éventail qu’elle avait toujours avec elle, battait la paume de sa main libre de manière régulière. Elle se stoppa finalement pour se tourner vers elle qui attendait sagement que son mentor prenne la parole. Celle-ci le fit et lui dit : « Je ferais de vous la plus prestigieuse Dame de cour, celle qui, de votre génération fera le plus beau mariage » Elle avait dit le tout avec un air à la fois décidé, fier et entendu sur ses traits habituellement durs. Tout était dit dans ces paroles, elle avait désormais les bonnes grâces de son mentor qui lui avait promis faire d’elle une dame des plus prestigieuse. Elle ne comptait pas décevoir son mentor. La suite de son apprentissage n’allait pas se simplifier elle le savait mais le dur labeur ne l’effrayait pas, de plus elle n’était pas du genre à abandonner une chose sans l’avoir achevée. C’est peu après que vinrent les fameuses quatre règles sacrées.

Les deux années et demie qui suivirent ne furent pas facile mais je répondais toujours mieux aux attentes toujours plus exigeantes de mon mentor. Je savais pertinemment qu’elle le faisait pour mon bien et lui en était reconnaissante. Elle répétait souvent qu’elle était très fière de moi. Autant dire que c’est un compliment qu’elle ne distribuait pas souvent. Je n’avais plus que très peu de temps libre, mais durant ces précieux moments, je retrouvais Yuan Wei et Hui Xiang. Yuan Wei redevenant dans son privé une jeune femme espiègle alors qu’en public elle arborait à présent la digne froideur que lui avait inculqué sa mère, la reine de ce royaume. Je sentais régulièrement le regard impénétrable d’Hui Xiang sur moi. Regard qu’il détournait sitôt que je portais le mien sur lui. A l’époque je n’avais toujours pas compris la raison derrière ces regards. Nous étions devenus amis bien que je gardais toujours mes distances imperceptiblement.
A l’aube de mon seizième printemps, bien qu’encore une apprentie, j’étais déjà la Dame de cour la plus convoitée. La jeune fille que l’on espérait marier à son fils, en plus d’être une « perle rare » avait été adoptée par Bao Feng, un homme d’une famille extrêmement fortunée. Son mentor ne tarissait pas d’éloge à son sujet non plus. C’est peu de temps après que trois évènements marquants se produisirent…


Le jour de son seizième anniversaire, elle reçu un mot du prince lui demandant de le rejoindre dans les jardins du palais plus tard dans la soirée. Elle s’éclipsa donc dès qu’elle put car il fallait avouer qu’elle était intriguée. Il était plutôt courant que la princesse lui fasse parvenir des mots de cette nature mais jamais Hui Xiang. Il était un jeune homme charismatique, brillant, silencieux, calme et assez mystérieux. Il ne laissait savoir ce qu’il pensait tout comme elle. Lorsqu’elle se rendit au point de rendez-vous, le prince était déjà là, à l’attendre. Il était bien plus grand qu’elle pourtant, du haut de ses glorieux dix-neuf ans, le prince semblait nerveux. Avant qu’elle ne puisse poser de questions, il lui tendit quelque chose enveloppé par un morceau de soie verte claire. Elle ouvrit le petit paquet alors que le prince bafouillait des choses comme « J’ai trouvé ça au marché et j’ai pensé que ça t’irait bien », « Aujourd’hui c’est ton anniversaire alors j’ai pensé que… ». Elle ne prêta guère attention à la suite car elle observait un sourire aux lèvres le pendentif d’argent en forme de disque, serti de pierre de jade vert. Elle détacha le collier qui ornait son cou et coupa la parole au prince en lui demandant d’attacher celui qu’il venait de lui offrir à la place. Il s’exécuta gêné et rouge comme une pivoine. Elle le remercia ensuite en lui disant qu’elle appréciait son geste qu’elle trouvait le pendentif très joli. Ils se séparèrent sur ces mots et la jeune fille qui n’était plus vraiment une enfant à présent semblait avoir compris une chose et se dépêcha de trouver la princesse pour en avoir le cœur net. Elle n’eu même pas à la chercher en vérité car elle trouva Yuan Wei et Ming Che un peu plus loin, n’ayant pas perdu une miette de la scène qui s’était déroulée. A croire qu’elles s’étaient doutées de quelque chose… Ming Che, un sourire grandissant pendu aux lèvres tourna les talons, partant on ne sait où. Ce qui inquiéta plus la jeune fille en revanche c’était le sourire qu’avait eu son mentor, le sourire qu’elle avait toujours quand elle complotait quelque chose. La princesse avait commencé à babiller comme à son habitude avant que Lan Hua ne l’interrompe pour lui demandé si son frère aurait par hasard pour elle, des sentiments dépassant le stade de l’’amitié. Yuan Wei lui répondit avec un petit sourire « Depuis des années ». Ces paroles laissèrent la jeune fille pensive. Le prince amoureux d’elle… Si une rumeur venait à courir à se sujet il était sur qu’elle aurait encore davantage d’ennemi.
A la cour, on ne parlait plus que de cette beauté mystérieuse et insaisissable qu’était Lan Hua. Les hommes espérait gagner ses faveurs et les femmes pour la plupart, préférerai la voir disparaître pur et simplement. Le lendemain à la cour, la rumeur du moment était que la reine se serait mise à chercher activement une épouse pour son fils. Oui, ici la reine avait trois principales tâches : éduquer sa fille et lui trouver un époux puis, « éduquer » la future épouse du futur seigneur à sa tâche de future reine. Il n’y prêta pas plus d’attention, il était évident que le prince approchant de son vingtième printemps allait bientôt devoir trouver épouse. Elle se dit qu’il aurait mieux fait de ne pas tomber amoureux d’elle car ce ne serait certainement pas elle qui serait choisie. Pourtant, cette constatation laissa un arrière goût amer dans la bouche de la jeune femme. Qu’était-ce donc ? De la jalousie ? Non, c’était tout simplement ridicule. Elle ne partageait pas les sentiments du prince n’est ce pas ? Elle resta irritée pour le restant de la journée. Elle ne s’attendait pas non plus, à être deux jours plus tard à être convoquée dans les appartements privés de la reine. Non, elle n’était pas préparée à ce qu’elle allait entendre.
Quand elle se présenta aux appartements de la reine, elle exprima les formalités (« Vous m’avez fait mander ma reine. ») et attendit que la reine daigne lui prêter attention. Cette dernière lui tournait le dos, assise devant son miroir. Elle se releva soudainement pour se tourner vers la jeune fille, l’allure digne et l’expression indéchiffrable. Elle ne prononça qu’une parole :
« A partir de maintenant, vous entrez à notre service. Nous ferons de vous l’épouse d’un futur seigneur. Montrez-vous à la hauteur de nos espérances. »
La jeune fille ne sut réellement comment elle réussi à garder un visage composé mais elle exprima ses remerciement et l’honneur qui lui était fait calmement avant de se retirer, le cœur battant à la chamade. Au sortir des appartements de la reine, Yuan Wei l’attendait, un air ravi sur le visage.
Le soir de cette même journée, elle eut la surprise de la visite du prince dans ses quartiers. Celui-ci avait été informé que sa mère lui avait trouvé une fiancée. Mais quelle ne fut sa surprise quand il apprit qu’il s’agissait de Min Lan Hua. Hui Xiang prit une grande bouffée d’air et lui déclarât ses sentiments avant de lui jurer qu’il serait un bon époux pour elle. Elle s’apprêtait à lui répondre quand il la stoppa d’un doigt sur ses lèvres, secouant la tête en ajoutant qu’elle n’avait rien besoin de dire. Sur ces paroles il s’en alla. Elle resta pensive toute la nuit durant et pensait que peut être, elle aussi éprouvait de l’affection pour le prince. Rien qu’un peu se répéta-t-elle. Le lendemain commença son dur apprentissage sous la tutelle de la reine qui semblait apprécier la brillante jeune fille.

Deux années passèrent et j’atteins mes dix-huit ans. J’avais été brillante élève celons les dires de la reine. J’étais à présent une parfaite Dame de cour, lettrée et douée des connaissances nécessaires pour diriger un royaume en cas de besoin. Hui Xiang et moi furent officiellement fiancés le jour de mon anniversaire. Deux mois plus tard nous nous mariions. Le nombre de jaloux et d’envieux qui aurait préféré me voir disparaître ne cessait d’augmenter. Même parmi les Dames de cour qui avait été choisie pour être mes dames de compagnie. Yuan Wei était elle aussi mariée, au1er général de l’armée, un talentueux jeune homme. Ming Che c’était remarier elle aussi et à nul autre que mon père adoptif Bao Feng. Par ce mariage, elle s’attira son lot de détracteur elle aussi mais leur piques ne nous atteignaient pas. Dommage pour eux.
Après quelque mois d’un tranquille bonheur, le même royaume qui avait anéantit le miens par le passé, déclara la guerre à celui-ci. Hui Xiang prit la tête des troupes, le seigneur lui-même se rendit au combat. Hélas après sept mois de combats acharnés et diverses escarmouches, le seigneur perdit la vie au combat. La reine prit la tête du royaume tandis qu’Hui Xiang continuait de mener les troupes au combat. Après tout c’est enchainé très vite.
Cela faisait presque un an et demi que je n’avais pu voir mon époux que durant les très brèves trêves. Les combats avait repris depuis un mois et un funeste message nous parvint : le prince héritier était lui aussi tombé au combat. La reine elle-même en fut effondrée. J’avais de nouveau perdu quelqu’un de cher. A croire que je n’apportais que le malheur à ceux à qui je tenais. A cette pensée, une larme d’amertume coula sur ma joue. Après les funérailles du prince, je demandais audience à la reine et lui faisait par de mon souhait de pouvoir quitter le royaume. On ne peut pas dire qu’elle accueilli ma requête chaleureusement mais trop lasse peut être, elle consentit à me laisser partir tout en me rappelant que si je partais, je ne pourrais plus prétendre au titre de reine. Cela m’importait peu, je n’avais guère envie de gouverner seule et puis il y avait Yuan Wei et son époux qui remplirait bien mieux le rôle que moi.
Je quittais le royaume en portant mon deuil. Yuan Wei tenta sans succès de me convaincre de rester. Lors de mon départ elle me donna son pendentif porte bonheur et m’arracha deux promesses : une de lui donner de mes nouvelles et l’autre d’aller de l’avant car c’était ce qu’aurait voulu Hui Xiang. C’est la gorge serrée que nous nous firent nos adieux.
Du reste tout est flou. Si on me demandait comment j’étais arrivée à Funan et comment je m’intégrais à sa cour, sincèrement je ne pourrais répondre. La mort dans l’âme et des milliers de pensées dansant dans mon esprit, je n’avais prêté aucune attention à ce qui m’entourait. Pareillement à quand je fus trouvée après l’anéantissement de mon royaume.
Et me voila, quatre mois plus tard dans mes quartiers au château de Funan. J’étais Dame de cour qui vivait comme la plupart au château. Mon deuil est fini bien que le souvenir de mon défunt époux soit toujours douloureux. Il fallait bien que je tienne la promesse que j’ai faite a Yuan Wei : aller de l’avant…


Forte de cette nouvelle résolution, la jeune femme avait mis fin a son deuil récemment. La raison pour laquelle elle avait choisit Funan pour se retirer ? Il n’y en a pas de réelle, peut être de la curiosité pour ce royaume qui jusqu’il y a deux ans encore était en guerre contre son voisin de Sizheng. On dit que leur querelle serait dut a une histoire d’amour entre deux souverain qui finit tragiquement et que depuis ils se font la guerre. Depuis près de cinq cent ans.
Aujourd’hui il fait un temps radieux a Funan et la jeune fille compte profiter de cette après midi ensoleillée pour se rendre dans les jardins du château. C’est également ce qu’à écrit Lan Hua dans la lettre que le pigeon qui vient de s’envoler va transmettre a Yuan Wei avec qui elle a une correspondance régulière. Si le temps est radieux, la jeune l’est elle aussi. Elle est bien décidée à aller de l’avant et à vivre la vie à pleine dent en s’ouvrant véritablement cette fois au monde qui l’entourait. Si elle fut une fleur d’une rare beauté auparavant qui avait manqué de se faner, elle renaissait aujourd’hui en quelque chose de bien plus magnifique. La perle rare allait se révélé dans toute sa magnificence dès à présent. Sur cette pensée, un sourire aux lèvres, une expression indéchiffrable sur sa figure et son regard aussi profond que mystérieux, elle attrapa son ombrelle pour sortir de ses quartiers, l’allure fière et une aura charismatique flottant autour d’elle comme un voile, elle se rendit dans les jardins du château. Aujourd’hui, elle prenait un nouveau départ même si le début risquait d’être long, mais qu’importait, elle n’était pas du genre à reculer devant un défis.
Si vous vous interrogiez sur ce qui est véritablement arrivé à son royaume, personne n’a vraiment compris non plus l’attaque surprise qui à détruit le royaume. Il se pourrait cependant qu’il y ai eut des traitres parmi les généraux et les fonctionnaires du palais. Des traitres qui se serait allié à un royaume peu amical au leur pour voir tomber le seigneur et son cercle de conseillé. Des nobles du royaume, a part Lan Hua et quelques très rares autres, aucun n’a survécu, le seigneur non plus d’ailleurs. Quand les renforts alliés étaient arrivé tout avait déjà été dévasté alors à part repousser l’armée ennemie et chercher d’éventuels survivants, il ne restait plus grand-chose à faire.


♦️ A savoir : Elle a appris le secret des plantes médicinales dans sa jeunesse et pas seulement. Elle connaît aussi les plantes qui rendent malade ou font les poisons les plus mortels.


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MessageSujet: Re: Min Lan Hua   Min Lan Hua EmptyJeu 29 Oct - 22:43

Bonsoir,

Merci beaucoup pour l'accueil et pour le compliment sur ma fiche. ^^
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MessageSujet: Re: Min Lan Hua   Min Lan Hua EmptyVen 30 Oct - 0:18

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