Les Royaumes de Jade
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 De ces secrets qui ne demandent qu'à être exploités [Shao Xia]

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Shao Xia
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De ces secrets qui ne demandent qu'à être exploités [Shao Xia] Vide
MessageSujet: Re: De ces secrets qui ne demandent qu'à être exploités [Shao Xia]   De ces secrets qui ne demandent qu'à être exploités [Shao Xia] EmptyVen 18 Déc - 19:10

Gravir de nouveau les montagnes de Funan n’avait pas été une partie de plaisir. Même si on reconnaissait son statut de mercenaire libre, nombreux étaient ceux qui n’avaient pas digéré son changement de camp. À quelques heures de la capitale, dans un village, il avait dû se battre contre trois hommes qui avaient encore moins apprécié que les autres. Ils n’avaient eu que ce qu’ils méritaient. Celui qui mettrait Shao Xia en cage n’était pas encore né. Après tout, il n’avait jamais choisi aucun camp : on lui offrait du Jade pour ses services, et si c’était suffisant, le mercenaire se battait comme un tigre. Il fallait croire qu’on lui avait toujours offert assez, car le jeune homme n’était pas encore mort.
Néanmoins, ces derniers temps, la survie du tigre était menacée. La paix relative établie entre Funan et Sizheng ne servait pas ses rêves de grandeur et ne remplissait pas non plus sa bourse. Même si Yuan Liu Biu s’était montrée plus que généreuse, Xia n’avait pas pour ambition de devenir un espion ou un chevalier. Il était temps que les affaires reprennent. Certes, ce serait douloureux pour les populations, mais il n’y avait pas vraiment le choix : la trêve durait depuis trop longtemps, Sizheng et Funan se regardaient en chien de faïence sans se jeter à la figure toutes les horreurs qu’ils voulaient se dire, et personne ne semblait vouloir faire le premier pas. Alors puisque c’était comme ça, il fallait bien que quelqu’un se décide à faire quelque chose, non ?

Il n’était arrivé à Funan que depuis quelques jours, furetant et se renseignant, jusqu’à ce qu’un homme vienne lui proposer un arrangement. Une entrevue avec une personne haut placée, voilà tout ce qu’il savait. C’était suffisant. Les mercenaires n’avaient pas besoin de savoir beaucoup plus. On ne leur demandait pas de retenir le nom de tous les nobles avec lesquels ils combattaient, juste de se souvenir assez longtemps de qui avait eu la main la plus généreuse.
Xia n’était cependant pas stupide. Avant l’heure du rendez-vous, il s’était posté à l’extérieur de la maison de thé et avait commencé à observer les allées et venues. Des soldats désœuvrés, des commerçants, des poivrots en tout genre... Funan n’était pas si différent de Sizheng. Il suffisait à Xia d’occulter la présence des montagnes pour se croire à Sizheng. Mais l’heure n’était pas aux comparaisons futiles. Malgré toutes les ressemblances qu’il pouvait exister entre les deux Royaumes de Jade, il restait des gens qui ne souhaitaient pas la paix. La personne qu’il devait rencontrer à la maison de thé était l’un de ceux-là.
Il ne lui fallut pas longtemps pour la reconnaître, lorsqu’elle se présenta. Une femme superbe, le type même que Xia aurait voulu séduire et mettre dans son lit. Mais elle avait beau se départir de tout atout superflu, elle avait dû mal à passer inaperçue. Sa beauté était stupéfiante. Xia sourit. Si les Dieux l’incitaient à prendre du plaisir partout où il allait, il était le plus heureux des hommes. Comment était-il censé se concentrer sur sa tâche, dans ces conditions ? Pénétrant dans le commerce, il regarda autour de lui et avisa l’endroit où la jeune femme s’était installée. Elle n’avait pas la beauté douce et chaleureuse de Yuan Liu Biu, mais elle était bel et bien parfaite. Sans plus attendre, Shao Xia s’avança jusqu’à elle et s’inclina profondément.



« Madame, me permettrez-vous de m’asseoir à votre table et de goûter à ce thé en votre compagnie ? »


Question purement rhétorique, puisqu’il prit place presque immédiatement en face d’elle. D’un signe de tête, il invita le propriétaire des lieux à venir les servir.


« Avant que nous ne commencions, madame, je dois vous prévenir que ce que j’ai à vous offrir ne sera pas gratuit. Mais je présume que vous vous en doutiez déjà. »


Aurait-il l’indécence de suggérer qu’un paiement autre qu’en Jade lui conviendrait ? Non, bien sûr que non. Une femme de la Cour ne s’abaisserait sûrement pas à se fourvoyer avec un mercenaire. Et de plus, il n’avait pas que ça à faire – quoi que... Croisant les bras sur sa poitrine, le jeune homme plongea son regard dans celui de son interlocutrice et attendit, un léger sourire aux lèvres.


Dernière édition par Shao Xia le Sam 9 Jan - 16:15, édité 1 fois
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De ces secrets qui ne demandent qu'à être exploités [Shao Xia] Vide
MessageSujet: Re: De ces secrets qui ne demandent qu'à être exploités [Shao Xia]   De ces secrets qui ne demandent qu'à être exploités [Shao Xia] EmptySam 9 Jan - 16:14

Même au naturel, cette femme avait un charisme pour le moins stupéfiant. Xia passa son pouce sur ses lèvres – en partie, sans doute, pour s’assurer qu’il ne bavait pas. Cette femme n’était pas pour lui. C’était le genre de roses qui ne poussait que pour les hommes les plus riches et les plus influents, celle par qui tout était susceptible d’arriver, aussi les pires que les meilleures choses. Trop compliqué. Trop dangereux. En temps normal, le mercenaire ne rechignait pas au danger, certainement pas, mais il avait appris que s’exposer inutilement et sans certitude de victoire n’amenait jamais rien de bon. Cette femme était comme cela. Une rose, mais une rose pourvue d’épines.
Il sourit à la bourse glissée dans sa main, peut-être aussi au contact des doigts de son interlocutrice. Elle savait comment s’y prendre. L’argent venait à manquer pour un mercenaire au chômage, et ce n’était pas la trêve qui s’allongeait qui le ferait changer d’idée. Maudits pacifistes. Le seigneur de Funan semblait désireux de se mettre en bons termes avec les hautes instances de Sizheng. Pour quoi faire ? D’autres avaient essayé avant lui. Ils n’avaient pas survécu longtemps aux complots et aux trahisons. D’après ce que Xia savait, un ancêtre pas si vieux de Lu Zaizhuan avait été poignardé dans son sommeil à l’âge de vingt-trois ans, pour avoir oser émettre l’idée d’une paix avec Sizheng. C’était peut-être pour cette raison que les tractations s’étaient faites dans l’ombre, cette fois. Lu Zaizhuan n’était pas si stupide qu’il n’y paraissait.



« Ce que je souhaite, madame, je doute que vous puissiez me l’offrir. Je doute même que ce soit votre souhait. »


Ce qu’il voulait ? La guerre, bien sûr ! Pouvoir se battre à nouveau, goûter le sang de ses adversaires – pas de ses « ennemis », puisqu’il n’avait pas d’allégeance. La paix était faite pour les faibles. Si cette trêve durait encore, le mercenaire serait contrait de reprendre la route et de faire ses adieux aux Royaumes de Jade. Il avait fini par s’habituer à ces lieux. Partir maintenant, ce serait comme abandonner une partie de lui-même. Au final, il était peut-être plus attaché à Funan et à Sizheng qu’il ne voulait bien l’admettre... de là à se ranger et à devenir un homme respectable, il ne fallait tout de même pas exagérer !
Il saisit sa tasse de thé et plongea ses lèvres dans le liquide encore fumant, sans quitter la belle du regard. Qui était-elle ? Elle avait dit avoir une influence au palais : une concubine, une épouse de notable ? Plus ? Il courait des rumeurs sur la beauté de la princesse Jin, la sœur du roi. Cette femme aurait sans doute eu l’âge de la princesse. Xia n’avait jamais eu le privilège de voir Lu Zaizhuan en personne : il n’aurait donc su dire s’il y avait une ressemblance entre la jeune femme et lui. Non, la Princesse de Glace ne se serait sûrement pas abaissée à parler à un simple mercenaire. Quoi qu’il en soit, si cette femme était une des concubines du seigneur de Funan, ce dernier aurait été bien mal avisé de lui préférer un homme !
Il adressa un nouveau sourire à la jeune femme. Lorsqu’il eut reposé sa tasse sur la table basse, il posa les mains sur ses genoux et plongea son regard dans le sien.



« Il y a quelques semaines, j’ai été engagé par une personne haut placée à Sizheng pour retrouver un assassin. D’après les rumeurs qui couraient, cet homme avait éliminé un messager venu apporter une information importante à la reine Wang Li Mei... »


Autour d’eux, les conversations allaient bon train. Personne n’avait entendu le nom de « Sizheng », ce qui était préférable au vu des révélations que Xia avait à faire.


« Des rumeurs couraient à Sizheng, selon lesquelles le messager aurait été assassiné par des soldats de Funan. Si cette nouvelle était venue à s’ébruiter, vous imaginez les conséquences que cela aurait pu avoir... Or, il s’est avéré que le commanditaire de cet assassinat était un notable de Sizheng. Il y a, comme vous ne devez pas l’ignorer, des gens qui souhaitent voir la guerre reprendre. Nous n’avons pas découvert l’identité de cet homme, mais une chose est claire : les gens de Sizheng sauteront sur la première occasion pour déclarer Funan coupable de n’importe quoi. »


De quoi attiser les rancœurs entre les uns et les autres. Xia aurait voulu les voir s’étriper et pouvoir ainsi se vendre à nouveau au plus offrant. Se battre. Prouver qu’il était le plus fort, et que son nom reste gravé dans l’histoire des Royaumes de Jade.


« Alors, est-ce assez intéressant pour vous ? »
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