| | Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) | |
| Auteur | Message |
---|
Tien Yu
| Sujet: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) Sam 19 Déc - 16:53 | |
| Enfin la capitale de Sizheng. Yu était de retour à la maison. Il venait de passer les derniers mois à arpenter de long en large les frontières bordant les deux royaumes pour surveiller les activités. Il n’y avait rien à signaler excepté quelques escarmouches sans importance qui avaient seulement contribué à rendre cette surveillance moins ennuyante. Loin de Chenlan, les soirées s’étaient révélées être longues et très ennuyeuses. En effet, impossible de hanter les tavernes et de raconter des histoires plus salaces les unes que les autres en compagnie des autres soldats et, évidemment, des jolies filles de la place. À une demi-journée de marche, on pouvait bien oublier ça. Comme lui et les autres hommes ne pouvaient pas quitter leur poste, ils devaient trouver un autre moyen d’occuper les longues soirées. L’un d’eux avait apporté un jeu de Mahjong qui avait connu des jours meilleurs. Le soldat en question l’avait hérité de son père qui l’avait lui-même hérité de son grand-père. Les pièces étaient noircies de traces de doigts et certaines étaient presque effacées par l’usure. Ainsi, les soldats de cette garnison avaient occupé leurs soirées en jouant au Mahjong. L’avantage c’est qu’il était maintenant doué. Il pourrait jouer avec la petite reine à son retour… Ou peut-être pas. Il avait tellement joué qu’il en faisait une indigestion maintenant. Yu était presque heureux d’avoir eu ce bête accident de cheval. C’était ce qui lui permettait de rentrer maintenant chez lui. Il faisait une patrouille quand une petite bête est passée en trombe devant les sabots du cheval. Tous ceux qui connaissent un peu les chevaux savent qu’ils peuvent être à la fois très courageux et très facilement effrayés par de petits détails. Yu ne s’était pas méfié et le cheval s’était cabré envoyant son cavalier sur le sol. Il était tombé lourdement avant de débouler dans une petite dépression. Quand on l’avait finalement sortie de là, le « médecin » de la garnison qui était en fait le soldat ayant le plus d’expérience en matière de blessure lui avait diagnostiqué une épaule disloquée ainsi que plusieurs égratignures au visage et au reste du corps sans parler de ses mains meurtries quand il avait essayé d’arrêter sa chute. Le plus important était de remettre en place cette épaule qui était beaucoup plus basse que l’autre et formait une bosse étrange. Les hommes avaient longtemps débattu sur la façon la plus efficace de la replacer dans son trou alors que Yu souffrait le martyre en silence devant eux, le bras serré contre lui. Jamais dans sa vie il n’avait tant espéré l’apparition d’un vrai médecin qui ferait son travail proprement et correctement. Après quelques tentatives infructueuses qui avaient arraché autant de hurlements de douleur de la part que Yu, elle fut finalement remise en place dans un bruit sonore. Le soulagement du jeune chevalier fut de courte durée. Quelques heures plus tard, son épaule avait enflé au point qu’il pouvait à peine la bouger. Le médecin désigné déclara forfait et proposa qu’on envoie Yu en ville pour y recevoir de meilleurs soins. De toute façon, avec son épaule il n’était plus utile à rien sur la frontière. Précédé d’un messager qu’il devait annoncer son arrivée, Yu chemina lentement en direction de la capitale de Sizheng heureux d’échapper enfin à ce calvaire. Maintenant qu’il était arrivé, la logique voulait qu’il rencontre immédiatement un médecin, son épaule ne s’améliorant pas du tout. Toutefois, il était aussi pressé de revoir Li Mei. Il voulait s’assurer qu’elle allait bien et que les rumeurs d’attentats qui étaient parvenus aux frontières n’étaient pas fondées. Il était très inquiet pour elle, même s’il savait qu’elle était très forte et capable de nombreux prodiges. Au fond, elle restait une petite fille fragile qui avait besoin de quelqu’un à ses côtés. Yu ne serait probablement pas cet homme, mais il s’était juré que même dans l’ombre, il serait là. C’était une promesse d’enfant, mais une promesse qu’il voulait tenir à tout prix. Yu s’arrêta devant les portes du palais. C’était presque sa maison. Il y passait tellement de temps quand il n’était pas en guerre. Le problème était d’y entrer. Il y avait beaucoup plus de gardes qu’à l’habitude devant les portes et, malheureusement pour Yu, plusieurs avaient fait les frais de ses coups lorsqu’il était gamin. - Qui va là? Ne restez pas devant les portes du palais.— Vous savez bien qui je suis! Je suis Tien Yu et je veux voir Li Mei. – Sans une invitation officielle, vous ne pouvez pas entrer, sur ordre de la reine en personne.— Quoi!? Mais je n’ai jamais eu besoin d’invitation pour entrer. Ne faites pas l’imbécile. Vous savez qui je suis, alors laissez-moi passer. Yu jouissait, malgré son rang inférieur, d’un certain respect de la part des autres membres de l’armée. On lui reconnaissait sa joie de vivre et son éternel optimisme qui faisaient de lui une personne recherchée. Toutefois, ce n’était pas tout le monde qui l’appréciait et il avait du mal avec la garde du palais. Il fit un pas pour entrer, mais il fut aussitôt arrêté par deux soldats qui n’avaient visiblement pas envie de s’amuser. |
| | | Yuan Liu Biu
| Sujet: Re: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) Sam 19 Déc - 22:20 | |
| Dans son éternel cocon silencieux, tissé par la solitude, la jeune Yuan Liu Biu épluchait divers papiers, traitant de sujets plus ou moins barbants. En réalité, elle lisait, assise sur le bord de sa fenêtre, les derniers rapports des généraux et capitaines, afin d’y déceler quelques petits détails qui auraient pu auparavant lui échapper. Fermée dans ses appartements, elle n’avait pas mis le nez dehors depuis quelques temps déjà. Ses gardes commençaient même à s’inquiéter de sa santé, tant elle travaillait pour dénicher le traître. Car maintenant, elle était sûre, Shao Xia le lui avait confirmé ; il s’agissait d’un traître. Mais qui ? En y repensant, la guerre était tellement bénéfique à nombre de gens travaillant et vivant à Sizheng qu’il pourrait s’agir de n’importe qui. Chez les hauts placés, elle demeurait de plus en plus prudente et malgré sa comédie pour ne pas qu’on la soupçonne, elle se sentait affaiblie. Mais si son inquiétude grandissait, sa volonté ne se détériorait pas pour autant. Elle trouverait l’assassin et protègerait Li Mei. Les attentas récents contre son amie et Reine l’avaient rendue plus que méfiante ; qui plus est, avec les nouvelles rumeurs qui couraient la concernant, c’était maintenant elle qui était mal regardée. Quelqu’un avait affirmée la voir avec un Mercenaire et lui verser une somme. Chose vraie, mais le témoin avait mal compris ce geste. Il croyait qu’elle était l’auteur de ces attentats envers Li Mei, ou du moins, la commanditaire. En conséquence, le Premier Ministre de Sizheng n’avait pas le temps de dormir. Elle n’y arrivait pas. Jouant avec ses cheveux pendant qu’elle lisait, un étrange bruit la sortit de ses songes. Relevant doucement la tête tout en lâchant sa chevelure, elle aperçu un jeune homme dont le physique ne lui parlait que trop bien. Malgré la distance, elle reconnaissait Tien Yu entre mille. De la hauteur de sa chambre, elle pouvait observer la scène, et constater que les gardes lui refusaient l’entrée. Quelque part, cela la soulagea. C’était le signe qu’ils ne laissaient vraiment passer personne sans autorisation de Li Mei. Mais un autre détail retint son attention ; que faisait Tien Yu ici ? Ne devait-il pas être sur les côtes à l’heure actuelle ? Curieuse, elle descendit du rebord et fila vers son lit, où étaient pliés des vêtements propres, autres que la longue robe de nuit qu’elle portait. Oui, elle n’était pas sortie depuis la veille et avait donc gardée sa tenue de nuit. Attachant ses cheveux en deux chignons placés à l’arrière, elle se mit en route vers les portes afin d’y accueillir le chevalier. En l’apercevant, les gardes d’intérieur ouvrirent les portes ; la Dame ne s’arrêta pas avant de se trouver à seulement deux mètres du jeune Yu. Les gardes semblaient surprise de la voir apparaître, comme s’ils ne l’avaient pas vue depuis des lustres. Affichant un sourire radieux, Liu Biu salua Yu. « Bon retour à Sizheng, Tien Yu. Mais vous comprendrez ma surprise en vous… »Et là, son regard s’arrêta sur son épaule. Tiens donc, elle n’était pas belle à voir. S’était-il blessé ? Très certainement. Se décalant sur le côté, elle lui fit signe d’entrer. Elle jeta un bref coup d’œil aux gardes. « Il est sous ma responsabilité, ne vous inquiétez pas. »Puis, elle rejoignit Yu, qui venait d’entrer. Les gardes refermèrent les portes sans prononcer le moindre mot. Ils ne prendraient pas le risque de discuter les ordres du Premier Ministre. Liu Biu se tourna donc vers le chevalier et posa une main sur son bras, évitant le contact avec l’épaule endolorie. L'image d'une Li Mei paniquée lui traversa l'esprit ; elle aurait tôt fait de débarquer en trombe si elle apprenait que son meilleur ami venait d'arriver, et qu'en plus il était blessé. Sans mot dire, la jeune femme jaugea du regard l'épaule, puis elle sourit à Yu. « Eh bien, vous nous revenez en piteux état. Évitons d'inquiéter Li Mei, et suivez moi dans mes appartements. Je vais m'occuper de votre épaule. »D'un signe de tête, elle l'invita à la suivre. Ils traversèrent bon nombre de pièces, mais à vive allure. Liu Biu avait pris l'habitude de marcher vite, à cause de tous les déplacements qu'elle devait parfois effectuer en un minimum de temps. Une sorte de Marathon des Politiciens. Les voiles de sa tenue voletaient gracieusement derrière elle, accentuant cette impression de vitesse. Arrivée devant sa chambre, Liu Biu poussa la porte et invita Yu à entrer. Les deux gardes présents le saluèrent avec un sourire, apparemment contents de voir le jeune homme revenu. Oui, Yu avait souvent manqué au palais. Bon nombre de gens s'entendaient bien avec lui et lorsqu'il n'était pas là, c'était comme si le soleil avait perdu de son intensité. Même Liu Biu le reconnaissait. « Entrez. Vous me direz tout une fois à l'intérieur. » |
| | | Tien Yu
| Sujet: Re: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) Dim 20 Déc - 19:52 | |
| Ces ordres devaient être un moyen de protection supplémentaire pour la reine, mais Yu était vexé. Il avait l’habitude d’aller et venir dans le palais depuis qu’il avait 10 ans. Tout le monde le connaissait et savait qu’on pouvait lui faire confiance. Personne d’autre ne tenait autant à la sécurité de Li Mei. En fait, c’était sûrement une vengeance pour tout qu’il avait fait alors qu’il était gamin. C’était puéril, mais Yu le méritait. Il soupira avant d’ajouter avec un sourire contrit… Trop faux pour qu’il soit pris au sérieux. — Oui, c’est bon. Excusez-moi pour tout ce que j’ai fait quand je n’étais qu’un gamin. Maintenant, laissez-moi passer. Yu fit un mouvement pour passer les portes, mais il fut aussitôt arrêté dans son élan, cette fois plus brusquement ce qui le fit grimacer de douleur quand un garde posa une main sur son épaule. — Hey, je suis blessé. Même si je le voulais, je ne pourrais pas faire de mal à Li Mei. Au même moment les portes du palais s’ouvraient pour laisser passer un autre visage connu. Ce n’était pas Li Mei, mais Liu Biu, son bras droit. Avec un peu de chance, la reine devait être aussi au courant de son retour, mais ne pouvait tout simplement pas se libérer pour accueillir son meilleur ami. Cette jeune femme était aussi forte et courageuse que Li Mei et il était soulagé de voir qu’elle était toujours à ces côtés. Même si elle restait une femme, il était rassuré de savoir que la petite reine pouvait toujours compter sur elle. Il s’inclina légèrement avant de se redresser. — Bonjour Liu! Yu ne s’encombrait pas des règles de politesse inutiles. Bien sûr, il savait qu’en certaines circonstances, il devait être irréprochable, en particulier quand les vieillards grincheux du conseil étaient dans les parages. Toutefois, aucun d’eux n’étaient en vu alors il pouvait agir comme d’habitude. C’est pourquoi une fois les portes passées, il se retourna pour faire une grimace aux gardes. Très puéril de ça part, mais ce n’était pas ça qui allait l’arrêter. Liu Biu s’inquiéta de son épaule. En effet, elle n’était pas bien jolie à voir. Il fut aussi soulagé d’apprendre que Li Mei n’était pas encore au courant de son retour. Yu ne voulait pas la tourmenter pour si peu. Ce n’était qu’une épaule amochée. Il serait bien vite sur pied et apte à reprendre le travail. — Oui, c’est la raison pour laquelle je suis de retour dans la capitale. Blessé, je devenais inutile. Et puis, autant l’avoué, mais cette garde est franchement ennuyante. Il suivit la première ministre jusqu’à sa chambre. Tiens, c’était bien la première fois qu’il allait visiter cette partie du palais. Non pas qu’il y ait déjà pensé, enfin peut-être que oui. Après tout, il était un homme dans la force de la jeunesse, bouillonnant et aimant beaucoup les femmes. Liu était très jolie, mais jamais il n’oserait la toucher sans son consentement. Les deux gardes à l’entrée de la chambre le saluèrent avec un sourire. Ah, ça faisait un moment qu’il ne les avait pas vus. — Ah, salut! On se voit au changement de garde ce soir? J’ai un tas d’histoires nouvelles à raconter. Tien Yu entra dans la chambre, une belle grande pièce bien plus somptueuse que le casier où il passait ses nuits. Il se tourna vers Liu avec un petit sourire en coin. Rien de bien étonnant, le jeune homme souriait tout le temps. — Comme un idiot, je suis tombé de cheval et voilà! Ce n’est pas bien grave. C’est jusque que le pseudo médecin qui c’est occupé de moi ne savait pas trop comment remettre une épaule en place. En même temps, j’avais hâte de revenir au palais. J’ai entendu des rumeurs plutôt déplaisantes sur des tentatives d’attentat contre Li Mei. Est-ce vrai? Tout en parlant, le jeune soldat défaisait son vêtement pour dégager son épaule blessée permettant ainsi à Liu Biu de l’examiner à sa convenance. |
| | | Yuan Liu Biu
| Sujet: Re: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) Mar 22 Déc - 2:58 | |
| Le sourire de Tien Yu avait manqué à ce palais, tout autant que sa bonne humeur. Il était dit, parmi les gardes, que le jeune chevalier avait l’incroyable don d’illuminer une pièce par sa seule entrée. Il était capable de détendre n’importe quelle pièce où l’atmosphère était tendue, et que malgré sa désinvolture, il restait quelqu’un de très respecté et admiré. Seuls dans l’appartement du Premier Ministre, les rumeurs auraient pu aller bon train ; une belle jeune femme comme elle, en présence d’un aussi beau jeune homme, il y avait de quoi fantasmer. Cela dit, tout le monde connaissait la droiture de Liu et l’attention que Yu portait aux femmes. Qui plus est, jamais l’on avait vu le Premier Ministre avec un homme. Jamais l’on avait su si quelqu’un avait été capable de lui dérober son cœur, ou même, de faire frémir son corps. Yu lui annonça l’origine de sa blessure, et la jeune femme s’éloigna de lui, en direction d’une petite commode où elle tira un tiroir. Tout en l’écoutant elle fouina parmi ses petits pots et en sorti un, avec un léger sourire. Mais lorsque le Chevalier parla des rumeurs concernant les attentats, les épaules de Liu s’affaissèrent et elle soupira. Se retournant vers lui, elle fit une légère moue, puis se rapprocha. « Malheureusement, oui. D’autres rumeurs circulent encore ; on raconte que Funan aurait fait assassiner un de nos messager. Mais ce serait vraiment stupide de leur part. »Voyant que Yu avait du mal à retirer son vêtement, Liu posa le pot de crème sur le lit et l’aida à le retirer. « Du coup, une enquête à été lancée. Je ne peux rien te dire de plus à ce sujet tant que l’on aura pas davantage de preuve. »Nullement impressionnée par la musculature du garçon, elle lui pria de bien vouloir lui tourner le dos et rester bien droit. Étant donné qu’il avait fait une chute, il y avait de forte chance pour que le dos ait aussi pris. Liu posa sa main sur son dos, lui demandant de se baisser, d’effectuer quelques gestes. Très concentrée, elle arborait pourtant un air totalement serein, comme si ce qu’elle faisait était d’une banalité à en pleurer. Après une courte réflexion, elle posa une de ses mains sur l’épaule endolorie de Yu. « Mauvaise nouvelle. C’est beaucoup plus grave que c’en a l’air. Le flux sanguin est bloqué et dans la nuit tu risques de perdre l'usage de ton membre. Je ne peux rien y faire. »La jeune femme vint conduire Tien Yu sur le bord du lit, contre lequel elle le poussa légèrement, afin qu’il s’assoit. L’air toujours aussi sérieux, Liu Biu semblait ne pas mentir en parlant de son épaule. Cela dit, une lueur de malice brillait dans son regard, et voyant l’inquiétude du jeune homme, elle eut un sourire et ne tint pas plus longtemps. « Bien sûr que non. Tu t’es luxé l’épaule, tu vas devoir garder ton bras immobile pendant trois semaines. »Remontant ses manches, elle ignora les remarques que pouvait faire Yu, et l’aida à se positionner sur le lit, allongé. Et là, sans même qu’elle attende, CRAC. Pire qu’une séance de torture, dites-vous ? Non, quand même pas. Elle y allait avec une certaine douceur pour ne pas aggraver la blessure. Ce qu’elle ne pouvait en revanche pas faire, c’était éviter la légère douleur que la manipulation causait. Un mal pour un bien. Amusée de voir un homme si brave et fort en train de souffrir entre ses mains, elle fit craquer une dernière fois son dos, puis recommanda au jeune Yu de se rassoire doucement sur le bord du lit. Abaissant ses manches, elle lui annonça, un léger sourire sur les lèvres. « Ton dos est remis en place. »Elle prit la crème qu’elle avait posé auparavant, ouvrit le couvercle et, se plaçant juste à côté de Yu, commença à lui en passer sur l’épaule. Soudainement redevenue plus douce, elle ne faisait que caresser sa peau, évitant les mouvements brusques qui pourraient lui arracher un hurlement. |
| | | Tien Yu
| Sujet: Re: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) Mar 22 Déc - 15:45 | |
| Tien Yu savait très bien qu’il n’avait aucune chance avec la première ministre, mais bon, il était quand même dans sa chambre et il ne pouvait pas empêcher son esprit de dériver ici et là. Il n’était entré que très rarement dans la chambre d’une femme si on oublie toutes les fois où il s’était faufilé dans les appartements de Li Mei. En fait, il ne l’avait fait qu’une fois et c’était son secret. Il n’en avait jamais parlé à qui que ce soit, pas même à sa petite reine… Surtout pas à elle en fait. Étrangement, il avait le sentiment qu’il pouvait passer outre ce petit détail de sa vie avec elle. Chacun a droit à son jardin secret, non? Alors, les rumeurs étaient vraies. Yu soupira, peu ravis de voir ses craintes confirmées. Toutefois, il savait que le palais était quand même l’endroit le plus sécuritaire pour Li Mei. S’il le fallait, il irait lui-même l’enfermer dans ses appartements avant de fait le pied de grue devant sa porte jour et nuit. Il ferait installer une petite trappe sous la porte pour glisser de la nourriture qu’il aurait lui-même préparée. Oui, bon, ce n’était peut-être pas une si bonne idée. Il était très mauvais cuisinier et il suffirait que Li Mei le soudoie un peu pour qu’il lui obéisse au doigt et à l’œil malgré sa volonté de fer de vouloir la protéger. Oui, il était un homme faible devant les femmes — Tien-moi au courant. Je ne suis pas le plus important dans ce palais, mais j’aimerais savoir ce qui menace Li Mei. Et si tu as besoin d’aide, tu n’as qu’à me demander. J’ai plus d’un tour dans mon sac. Torse nu, il était totalement à la merci de Liu Biu qui pouvait maintenant l’examiner à sa convenance. Il fit son maximum pour garder le dos droit lorsqu’elle lui demanda. Malgré tout, il restait légèrement vouté à cause de la chute qui avait sans doute déplacé quelque chose dans son dos. Avait-il échappé à la paralysie de justesse? Il avait vu des hommes perdre l’usage de leur jambe après une mauvaise chute de cheval. Cette éventualité le fit frissonner malgré lui. Sans dire un mot, il se plia à tous les examens que lui imposa Liu Biu jusqu’à ce que tombe le verdict bidon qui le fit blêmir. Perdre l’usage de son bras? La gangrène? Yu se laissa assoir sur le lit, toujours inquiet. Il regarda son bras qui lui semblait tout à fait normal malgré l’enflure au niveau de son épaule… Attendez une minute, il avait déjà vu des membres atteints de gangrène sur le champ de bataille. Il regarda la jeune femme en plissant les yeux, soudain malicieux. — Visiblement, je n’ai pas manqué tant que ça au palais. Je n’ai pas le monopole des propos douteux! Trois semaines de repos, ça me va. Un nouveau sourire éblouissant. Cela signifiait qu’il pourrait rester au palais et couver Li Mei durant tout ce temps. Il ne pouvait pas la défendre en cas de problème, mais pourrait quand même utiliser son corps comme rempart. Toutefois, son sourire s’évanouit très rapidement avec la séance de torture qui suivit. Il n’aimait pas les bruits sinistres que faisait son corps présentement. Tous ces craquements ne lui disaient rien de bon, sans parler de la douleur qui les accompagnait. Yu tentait de rester le plus silencieux possible, mais parfois un petit gémissement lui échappait. Toutefois, il ressentit bientôt un certain soulagement. La tension semblait diminuer comme par magie. Yu se redressa prudemment sur le lit, plutôt surpris. — Je me sens déjà mieux! Évidemment, il n’était pas en état de faire des cabrioles, mais son état s’était déjà grandement amélioré. Maintenant, il fallait laisser la nature faire le reste du travail. Yu soupira en sentant les mains de Liu Biu appliquer le baume. Il ferma les yeux et s’abandonna à ses soins, beaucoup plus agréable que les précédents. — Tu as des mains magiques. C’est toi qui devrais être le médecin de mon unité… pas l’autre apprenti boucher. |
| | | Yuan Liu Biu
| Sujet: Re: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) Mar 29 Déc - 19:18 | |
| Liu Biu savait que la présence de Yu au château changerait pas mal de choses, à commencer par les attentats contre Li Mei. Plus que n’importe qui d’autre, ce chevalier avait déjà prouvé à maintes reprises qu’il offrirait sa vie, non pas pour sa Reine, mais pour l’Amie qu’elle était, ce qui renforçait son désir de la protéger. Le Premier Ministre de Sizheng continuait d’appliquer l’onguent, sans souffler un seul mot. Le silence venait de se réinstaller et était propice aux songes, bons ou mauvais. La jeune femme réfléchissait encore à toutes ces rumeurs et à la confiance qu’elle accordait à Yu. Pouvait-elle tout lui dire ? Elle aurait aimé avoir le soutient de quelqu’un de proche. Le mercenaire n’était fiable que grâce à l’argent, et encore, Liu Biu était parfois en proie au doute. Avait-elle bien fait ? Dans ce palais, elle était maintenant suspectée d’agir contre la Reine, d’être même l’organisatrice de tous ces meurtres. Mais pourquoi se serait-elle autant compliqué la tâche ? Il y avait des fois où, malgré son allégeance à Sizheng, elle voulait en étriper quelques uns. Cela dit, ce n’était pas dans sa nature d’être violente et impulsive ; aussi prendrait-elle son mal en patience et chercherait à régler les problèmes, avant de songer à la réputation qu’on lui forgeait. Plus par souci de crédibilité que d’orgueil, car Liu ayant toujours été proche du peuple, on lui avait très -trop ?- rapidement accordé une grande confiance. La remarque du jeune Chevalier la fit sortir de ses pensées et elle afficha un sourire amusée, tandis qu’elle poursuivait son massage avec douceur. « Malheureusement je ne peux quitter Sizheng pour t’accompagner. »Se retournant, elle reposa l’onguent. Tout en se levant, la jeune femme jeta un coup d’œil dehors. Le temps passait vite. Cette fois-ci, il jouait contre elle, contre la trêve même. Puis Liu Biu se baissa et ouvrit un petit panier où dedans se trouvaient toute sorte de tissu, dont des bandages adaptés pour les soins qu’elle devrait procurer à Yu. Lorsqu’elle revint vers lui, elle se stoppa juste devant et le regardait droit dans les yeux. « Il y a beaucoup de rumeurs qui courent à Sizheng. Certaines rumeurs viennent de Chenlan, d’autres de Funan même. Le bouche à oreille peut parfois amplifier les dégâts d’une rumeur tout comme les atténuer. C’est quelque chose sur lequel nous n’avons pas de pouvoir particulier, et en dehors de rassurer le peuple et démentir ces rumeurs, notre crédibilité dégringole et l’on accuse à tort et à travers. »Tout en le positionnant correctement, Liu Biu entama son bandage autour du bras, sans cesser de lui expliquer, calmement, la situation. « On suspecte une personne proche de Li Mei, au sujet des attentats. La cible favorite, c’est moi. Cela n’a pas encore fait grand bruit en dehors du palais, heureusement d’ailleurs. Je ne sais d’où sont parties ces rumeurs, même si je pense avoir ma petite idée. »
Serrant le bras de Yu pour qu’il soit bien attaché, elle fit enfin le nœud du bandage, signe que le calvaire du jeune homme allait terminer pour ce soir. S’asseyant à nouveau aux côtés de son ami, elle poussa un léger soupir, mais son visage ne montrait aucun signe d’inquiétude, ni même de fatigue. Comme à son habitude, Liu Biu cachait tous ces signes négatifs, qui pouvaient la rendre faible face à un autre homme politique. Elle se contentait d’afficher un visage serein, souriant et détendu, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Ce visage était là à la fois pour la protéger elle que pour rassurer les autres. Tant qu’elle ne se laissait pas submerger par les émotions, Liu Biu trouverait un moyen de résoudre tous ces problèmes et de sortir de la boue. « Je ne sais pas non plus si Li Mei a eu vent de ces rumeurs. Je risque de perdre fortement mon influence, et sous la pression des autres dirigeants, Li Mei ne pourra peut-être plus m’accorder autant de libertés que maintenant. » |
| | | Tien Yu
| Sujet: Re: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) Sam 2 Jan - 1:11 | |
| Tien Yu était parfaitement conscience de la chance qu’il avait d’avoir une amie pour Li Mei. Pas parce qu’elle était la reine, mais parce que la véritable amitié était une chose rare et précieuse. Lili n’était pas une simple connaissance au même titre que ses compagnons d’armes. Yu partageait avec elle un lien précieux et solide. Pour elle, il n’hésiterait pas à mourir. À ses côtés, le jeune homme se sent invincible et il a le courage de 100 hommes. Évidemment, cette amitié n’était pas bien vue de tous et certains affirmaient que Yu, avec son penchant pour les festivités et l’alcool, avait une mauvaise influence sur elle. Ils devraient y réfléchir sérieusement. Yu était celui qui la faisait sourire lors des moments les plus sombres. Le chevalier avait l’impression d’être arrivé au bon moment. Il ne voulait pas s’enfler la tête en s’imaginant des choses, mais il savait que sa présence serait grandement appréciée à la cour. Liu Biu lui répondit avec un sourire qu’elle ne pourrait pas le suivre. Dommage, rien de tel qu’un séjour loin de tous près des frontières ennemies avec rien d’autre qu’un vieux jeu de Mahjong défraichi pour se changer les idées. Il allait lui en faire la remarque lorsqu’elle se décida enfin à lui avouer la vérité sur ce qui se passait au palais. Dès qu’il croisa son regard, il comprit toute la gravité de la situation. La jeune femme était victime des rumeurs qui courraient dans le royaume. Rien de bien étonnant en fait. Quand tout va mal, on cherche un bouc émissaire et bien souvent, c’est une personne qui n’a rien à se reprocher qui écope le plus. Il laissa la jeune femme le soigner, sans faire la moindre plainte de douleur. Yu admira le calme de Liu Biu. Elle lui expliquait une situation grave, voir dramatique sans pour autant céder à la panique. Pour l’instant, elle était encore à l’abri, mais si la population s’en mêlait, les choses se compliqueraient rapidement. *Autant de responsabilités sur de si jeunes épaules. Je me demande comment elles font. À leur place, je serais parti en courant depuis longtemps.* Pensa-t-il tout en la regardant. Alors qu’elle lui faisait son bandage, il l’arrêta en posant une main sur la sienne. Celle du chevalier était rugueuse comparativement à celle de Liu Biu qui était toute douce et délicate, mais elle était chaude et rassurante. — Ne t’en fait pas, tout ira bien. Je suis ici maintenant et je vais garder l’œil. Il n’est pas facile de protéger vos arrières mes dames, mais je ferai mon possible. À moins que Li Mei m’y traîne de force par une oreille, je ne retournerai pas aux frontières. Je ne suis qu’un simple chevalier, mais je connais beaucoup de monde et je pourrai tirer quelques ficelles et en noyer d’autres dans l’alcool pour obtenir des renseignements. Tien Yu serra doucement la main de Liu Biu et la laissa continuer son bandage. Il grimaça lorsqu’elle serra un peu plus fortement pour que l’épaule reste en place. Elle était douée pour faire des bandages, car il ne pouvait absolument pas remuer le bras. — Je déteste les intrigues de palais. Depuis que cette paix s’est installée, c’est pire encore. On ne se bat peut-être plus entre les royaumes, mais quelque chose se passe à l’interne. C’est plus traitre encore, car on se soupçonne les uns les autres. Le moindre doute devient terriblement dangereux. Si la confiance disparaît alors tout risque de s’écrouler. Il soupira, semblant découragé pour l’une des rares fois dans sa vie. Même son éternel sourire s’effaça un instant de son visage. Yu n’aimait pas se laisser aller à la déprime, mais cette fois la situation lui semblait bien compliquée. Il resta un moment le regard perdu dans le vague, se disant qu’il aimerait bien kidnappé Li Mei pour l’amener loin de ce palais infernal. Finalement, il sembla se ressaisir et regarda la première ministre dans les yeux. — Alors, tu as fini de me torturer? |
| | | Yuan Liu Biu
| Sujet: Re: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) Lun 11 Jan - 0:32 | |
| L’apprentissage que Liu Biu avait reçu de la part de ses parents avaient fait d’elle une femme relativement calme. Le cocon où elle avait grandit avait toujours été d’une infinie douceur et d’un amour sincère et profond. Elle le savait ; jamais elle n’aurait à se plaindre des siens. Sa famille, très soudée et protectrice, faisait preuve de patience, bonté, douceur et tendresse. Beaucoup n’avaient pas eu cette chance. En ces périodes de guerre, ceux de sa génération étaient orphelins, blessés, anciennement battus ou traînés de force dans l’armée. Ils n’avaient pas eu le contrôle de leur vie comme elle en avait eu la possibilité. Car malgré leur statut de stratège, ses parents s’étaient toujours mis d’accord sur le fait que Liu Biu était libre de choisir. Ils la seconderaient, quoiqu’elle fasse, et se doutaient qu’elle était vouée à un grand destin. Leur choix fut le bon. Le contact de la main rugueuse et force de Yu rassura Liu, qui l’avait un peu serrée dans la sienne. Elle savait qu’elle pourrait compter sur lui. Cet homme était droit, et juste. Quelqu’un de fiable en qui elle pouvait placer sa confiance et confier ses craintes. Mais elle ne voulait pas l’accabler avec ces soucis. Son rôle, en tant qu’ami, était de protéger Li Mei. Mais celui de Chevalier pouvait le rappeler à d’autres priorités. S’il venait à trop s’inquiéter, il ne pourrait pas poursuivre ses missions l’esprit tranquille -même si elle se doutait qu’il n’était jamais bien serein lorsqu’il quittait Sizheng. La demoiselle acquiesça quand il lui demanda si elle avait finit de le torturer. Soucieuse d’ôter l’inquiétude qui pouvait le ronger, elle pris à nouveau sa main, le fixant avec un regard sérieux. Sa sincérité n’était pas à prouver. « Personne n’approchera Li Mei. Nous trouveront les coupables et nous les empêcherons d’agir. Quelque part, le fait d’être suspectée peut me donner quelques avantages. Je n’ai qu’à voir qui me croit véritablement traîtresse, et qui se réjouit de ces rumeurs. »Dans un sourire, elle ajouta : « Et puis… je ne suis pas seule. Tout ceci aura une fin, et je peux te garantir que nous gagnerons. »A la fin de sa phrase, soudainement, fit irruption une de ses gardes. Fang s’approcha de Liu Biu et lui tendit un rouleau de parchemin, avant de s’incliner respectueusement et quitter la pièce. Une fois la porte refermée, Liu Biu posa le rouleau sur sa table de nuit puis se leva. Prenant doucement Yu par son bras -valide- elle l’incita a faire de même. Elle regarda attentivement ses épaules, tour à tour, puis lui donna une petite claque dans le dos, à peine assez forte pour ne pas être interprétée comme une caresse. « Il te faudra revenir me voir tous les deux jours, et si tu sens une douleur inhabituelle ou que tu reçois un coup, viens me voir le plus rapidement possible. Il serait dommage que l’on doive te ramasser à la petite cuillère, n’est-ce pas ? »Il était rare de voir Liu Biu si amicale avec un homme. En général, elle avait une certaine réserve, qui la rendait un peu froide et inaccessible -de toute façon, ne l’était-elle pas un peu ? Bien souvent, on se contentait de dire qu’elle était belle et qu’elle était intelligente, mais rares étaient ceux qui venaient clairement lui faire des avances. Elle-même ne s’en rendait pas vraiment compte qu’elle instaurait par réflexe une limite à ne pas dépasser. Trop souvent seule, ne pouvant pas engendrer la vie, elle se sentait presque comme un poids, un espoir vain pour un homme. Mais avec Yu, cette limite n’existait pas. Elle connaissait son affection pour la Reine et savait qu’il ne voyait qu’elle. Se détachant de lui, elle s'avança jusqu'à la porte, signe que leur entrevue allait se terminer. « Le devoir m'appelle, jeune Chevalier. Mais peut-être devrais-tu éviter de voir Li Mei ce soir. Je lui annoncerais personnellement ton retour ainsi que ta blessure, pour qu'elle ne soit pas en panique lorsque vous vous retrouverez. Compris ? » |
| | | Tien Yu
| Sujet: Re: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) Jeu 28 Jan - 3:42 | |
| Peut-être que Tien Yu n’avait pas vraiment de raison d’être inquiet. Liu Biu était une jeune femme intelligente qui trouverait bien le moyen de tourner cette situation à son avantage. De plus, elle ne tenait pas le discours d’une jeune femme désespérée par la situation, mais parlait bien comme quelqu’un qui viendrait à bout de cette situation très complexe. Un sourire apparu sur le visage de Yu, s’élargissant un peu plus lorsque Biu lui dit qu’elle n’était pas seule. — Non, en effet. Tu peux au moins compter sur moi! À cet instant précis, un des gardes entra à l’intérieur de la chambre. Lui étant torse nu, cela pouvait porter à confusion. Toutefois, tout le monde savait que Liu Biu ne laissait aucun homme l’approcher et que Tien Yu n’était probablement pas son genre. Quoique… Quels sont les goûts de la jeune femme en matière d’homme? Yu était intrigué, mais jamais il n’oserait lui poser franchement la question. Il risquerait d’avoir une gifle en plein visage. Quoiqu’agacer les femmes du palais l’amusait assez. Tien Yu n’était jamais méchant, mais il aimait les taquiner. Il veillait à ne jamais aller trop loin. Ils furent à nouveau seuls et Liu Biu le força à se lever. Yu avait hâte de passer à autre chose, comme de voir Li Mei. Il soupira en se soumettant à ce dernier examen. Il avait la patience d’un gamin. Autrement dit, il était difficile de le tenir en place bien longtemps, surtout lorsqu’il avait une idée en tête. Finalement, Yu eut la confirmation que son calvaire était enfin terminé lorsqu’il reçut une petite claque dans le dos. — Peuh… Aux deux jours? Est-ce que c’est parce que tu souhaites me voir torse nu le plus souvent possible et que tu n’oses pas le dire? Il papillonna des yeux en affichant le sourire le plus charmant qui soit. Il rigolait bien entendu et Liu Biu devait s’en rendre compte. Jamais il n’oserait lui manquer de respect et puis... il préférait Li Mei. Il voulait juste la faire sourire de façon sincère. Ce geste si simple pouvait faire tellement de bien. — C’est bon, je passerai… Seulement en cas de problème. Je ne voudrai pas passer pour un faible. J’ai une réputation à tenir! Si je fais un faux mouvement et que la douleur devient plus grave, je viendrai. J’ai vu souvent des hommes qui ont eu l’épaule déboitée et qui ont bien guéri sans avoir autant de soin. Tien Yu prit sa tunique et tenta de la remettre en bougeant le moins possible son bras. C’est quand on perdait l’usage d’un bras qu’on se rendait compte, à quel point il nous était utile. Finalement, il réussit à l’enfiler non sans ressentir une petite pointe de douleur qu’il réussit à cacher à Liu Biu. Elle était bien capable de lui demander de s’étendre à nouveau pour recommencer sa petite séance de torture. Yu ne put s’empêcher de bouder lorsque la jeune femme lui conseilla d’attendre avant d’aller voir Li Mei. Elle avait raison. Li Mei allait surement s’inquiéter pour lui et vu la situation actuelle, valait mieux lui éviter tout stress supplémentaire. — Je tâcherai de me cacher jusqu’à ce qu’elle soit mise au courant. Je vais rester au palais encore quelques heures, mais il est possible que je passe ma soirée et la nuit avec des amis. Ça fait si longtemps que je me morfonds aux frontières que je vais profiter de mon retour en ville. Le mot de son retour devait s’être déjà répandu chez les gardes du palais et certains étaient de très bons amis à lui. Ils n’étaient pas aussi proches de lui que pouvait l’être Li Mei, mais ils pouvaient parler avec eux de choses qu’il ne pouvait pas faire avec une femme. Eh oui, les hommes aussi avaient leur petit jardin secret. — Je te laisse à tes occupations. Bonne fin de journée! Avec un dernier sourire, Tien Yu quitta les appartements de la première ministre pour s’enfoncer dans les couloirs de ce palais qu’il connaissait par cœur. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) | |
| |
| | | | Entrer au palais n'est pas toujours facile (Pv Liu Biu) | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |